La France envisage des sanctions contre Israël pour faciliter l'aide humanitaire à Gaza
Ce mardi, la France a annoncé qu'elle pourrait envisager l'imposition de sanctions pour faire pression sur Israël afin qu'il autorise l'entrée de davantage d'aide humanitaire à Gaza.
Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a souligné que la France était l'un des premiers pays à proposer des sanctions européennes à l'encontre des colons juifs illégaux en Cisjordanie, impliqués dans des actes de violence contre les Palestiniens.
"Il est nécessaire de disposer de leviers d'influence, qui sont multiples, allant jusqu'aux sanctions, afin de permettre à l'aide humanitaire de franchir les points de contrôle", a-t-il déclaré sur les chaînes publiques RFI et France 24.
La France appelle à l'ouverture de corridors humanitaires au nord et au sud, à Rafah et à Gaza, afin de permettre le passage d'au moins 300 camions, a ajouté Séjourné.
Il a également précisé que la France continuerait à œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et d'une solution pacifique au long conflit israélo-palestinien, sur la base d'une solution à deux États.
Il convient de rappeler qu'Israël a mené une offensive militaire sur le territoire palestinien depuis l'incursion transfrontalière du Hamas le 7 octobre 2023, qui a causé la mort d'environ 1 200 personnes.
Depuis lors, plus de 33 200 Palestiniens ont été tués et près de 76 000 autres ont été blessés par l'armée israélienne, entraînant d'importantes destructions, des déplacements massifs et des risques de maladies et de famine.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a rendu une décision provisoire en janvier, ordonnant à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir la fourniture d'une aide humanitaire aux civils de Gaza.
En annonçant des mesures supplémentaires le 28 mars dernier, la plus haute juridiction a appelé Israël à assurer "la fourniture sans entrave" d'une aide d'urgence à Gaza. La CIJ a déclaré que "les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine, mais que cette famine est maintenant une réalité".