France : Le malaise profond des agriculteurs en cinq chiffres
La détresse dans le milieu agricole français est palpable, marquée par un vieillissement démographique, des difficultés économiques croissantes et des indicateurs alarmants.
D’après France 24, Alessandra Kirsch, docteure en économie agricole et directrice des études du Think tank Agriculture Stratégies, met en lumière ce malaise à travers cinq chiffres clés.
1. 51,4 ans d’âge moyen : La population agricole française affiche un vieillissement marqué, avec un âge moyen de 51,4 ans. Cette tendance souligne les défis auxquels est confrontée la relève générationnelle, compromettant l’avenir de la filière.
2. 100 000 exploitations perdues en 10 ans : La disparition rapide des exploitations agricoles en France est un signal d’alarme, avec 100 000 exploitations en moins au cours de la dernière décennie. Cela témoigne des pressions économiques et des difficultés structurelles auxquelles sont confrontés les agriculteurs.
3. 43 % de risque de suicide en plus : Les chiffres sont déchirants, avec un risque de suicide chez les agriculteurs 43 % plus élevé que la moyenne nationale. Cela met en évidence la nécessité urgente de soutien psychologique et de mesures visant à atténuer les pressions mentales qui pèsent sur la profession.
4. 17,4 % sous le seuil de pauvreté : Le fardeau économique pèse lourdement sur les épaules des agriculteurs, avec 17,4 % des ménages agricoles vivant sous le seuil de pauvreté. Cette réalité souligne la nécessité de réformes économiques et sociales pour améliorer les conditions de vie des agriculteurs.
5. 214 euros la tonne de blé en chute libre : La chute vertigineuse des prix des céréales, avec le blé à 214 euros la tonne, accentue les difficultés financières des agriculteurs. Cette situation compromet la viabilité économique des exploitations et appelle à une réflexion approfondie sur les mécanismes de fixation des prix.
Ces chiffres poignants témoignent d’une crise profonde dans le secteur agricole français, appelant à des mesures concrètes et à une prise de conscience collective pour sauvegarder l’avenir de cette profession essentielle à notre société.