Crise du Gaz : Le gaz, arme politique de Moscou
La Russie affirme que les livraisons par Nord Stream 1 ne reprendront pas tant que les sanctions occidentales contre le pays ne seront pas levées
Cette fois, les choses sont claires : en annonçant l’arrêt des livraisons de gaz à l’Union européenne (UE) par le gazoduc Nord Stream 1, Moscou a reconnu, pour la première fois de manière aussi explicite, utiliser le gaz comme une arme politique – après avoir argué, depuis le début de la crise, de divers prétextes techniques pour ralentir ou pour interrompre les flux d’hydrocarbures.
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Le Kremlin a expliqué, lundi 5 septembre, que l’approvisionnement en gaz de la Russie vers l’UE par le gazoduc Nord Stream 1 ne reprendra pas complètement tant que « l’Ouest collectif » ne lèvera pas les sanctions contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine. Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a désigné les sanctions européennes, britanniques et canadiennes comme responsables de l’échec de Moscou à livrer du gaz par la principale infrastructure acheminant cette énergie vers l’Allemagne depuis Saint-Pétersbourg à travers la mer Baltique.
Le transport de gaz avait été initialement suspendu le 31 août pour une « maintenance programmée », qui devait être achevée au bout de trois jours. Mais, le 3 septembre, le groupe public russe Gazprom a annoncé un gel complet des livraisons, en raison du démantèlement d’un autre moteur à turbine à gaz au niveau de la station de compression et de l’incapacité à résoudre ces problèmes, selon lemonde.