Gaza : Netanyahu appelle à des pressions internationales sur le Hamas en vue d'une trêve
Le 18 août 2024, Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, a appelé la communauté internationale à faire pression sur le Hamas
Le 18 août 2024, Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, a appelé la communauté internationale à faire pression sur le Hamas plutôt que sur Israël pour parvenir à une trêve dans la bande de Gaza. Cette déclaration survient alors que le conflit entre Israël et le Hamas dure depuis près de 11 mois, laissant la région en proie à une guerre dévastatrice.
Une nouvelle rencontre est prévue ce lundi entre Netanyahu et le secrétaire d'État américain Antony Blinken, qui marquera le neuvième déplacement de ce dernier depuis le début des hostilités le 7 octobre. Les discussions internationales se multiplient dans l’espoir d'éviter une extension du conflit, notamment face aux menaces de représailles de l'Iran et de ses alliés contre Israël. Ces menaces font suite à l'assassinat du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran le 31 juillet, ainsi qu’à la frappe israélienne ayant tué le chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth.
Divergences persistantes sur le cessez-le-feu
Malgré les efforts diplomatiques, des divergences profondes demeurent entre Israël et le Hamas concernant une éventuelle trêve. Netanyahu a dénoncé ce qu'il appelle le "refus obstiné" du Hamas de conclure un accord. Il a exhorté la communauté internationale à concentrer la pression sur le mouvement palestinien, affirmant que "la flexibilité a ses limites" de la part d'Israël.
De son côté, l'entourage de Blinken se montre plus optimiste quant à la possibilité de surmonter les obstacles persistants. Un responsable américain a déclaré que les points de blocage antérieurs pourraient être résolus, soulignant la poursuite des négociations.
Les États-Unis et la vente d'armes à Israël
Les États-Unis, récemment accusés d'une "vente d'armes record" de 20 milliards de dollars à Israël, ont proposé un nouveau compromis après des discussions à Doha avec des médiateurs américain, qatari et égyptien. Les négociateurs israéliens ont exprimé un optimisme mesuré à l'issue des pourparlers, qui reprendront au Caire la semaine prochaine. Cependant, le Hamas, qui n'a pas participé aux négociations, a accusé Israël d'imposer de nouvelles conditions, notamment le maintien des troupes israéliennes à la frontière de Gaza et un droit de veto sur les prisonniers palestiniens échangés contre des otages.
La réaction du Hamas et les perspectives d'accord
Le Hamas a rejeté la nouvelle proposition américaine, la qualifiant de concessions aux "conditions de l'occupant" israélien et d'obstacle à un accord. Le plan américain propose une trêve de six semaines, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et la libération des otages enlevés le 7 octobre, suivi d'un retrait israélien complet de Gaza. Sami Abou Zohri, un cadre du Hamas, a qualifié les affirmations selon lesquelles un accord serait "proche" d'illusion.
Le Premier ministre israélien a réaffirmé sa volonté de poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas, que son gouvernement considère comme une organisation terroriste. Le conflit se poursuit donc, avec une communauté internationale cherchant désespérément une solution pour mettre fin aux hostilités et apporter une paix durable à la région.