L'ex-président nigérian Gowon prône la levée des sanctions et le retour des juntes dans la CEDEAO
Le général Yakubu Gowon, figure historique de la (CEDEAO), a appelé à la levée des sanctions contre les juntes militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Un plaidoyer pour la désescalade
Lors d'une réunion publique à Abuja, le 21 février, Gowon a déclaré : "Je propose la levée de toutes les sanctions imposées au Burkina Faso, à la Guinée, au Mali et au Niger". Cette intervention survient quelques jours avant un sommet extraordinaire de la CEDEAO, prévu le 24 février, qui sera consacré aux conséquences du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l'organisation.
Père fondateur de la CEDEAO
Gowon, âgé de 89 ans, est l'un des pères fondateurs de la CEDEAO, créée en 1975. Son statut d'ancien chef d'État nigérian (1966-1975) et sa participation à la création de l'organisation pourraient lui conférer une certaine influence dans la résolution de la crise actuelle.
Appel à la réconciliation
L'ancien président nigérian a également appelé les juntes militaires à reconsidérer leur décision de quitter la CEDEAO : "S'il vous plaît, s'il vous plaît, rejoignez, revenez". Il a exprimé sa crainte d'une "désunion" au sein de l'organisation, soulignant l'importance de la collaboration régionale pour faire face aux défis communs.
Réactions incertaines
Il reste à voir si les appels de Gowon seront entendus par les juntes militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ces pays ont exprimé leur intention de quitter la CEDEAO de manière "irréversible". Le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso a déclaré fin janvier : "Plus jamais de CEDEAO, non c'est fini".
Un sommet crucial
Le sommet extraordinaire de la CEDEAO du 24 février sera l'occasion pour les dirigeants ouest-africains de discuter de la situation et de trouver des solutions à la crise. La position de Gowon, figure respectée de la région, pourrait jouer un rôle important dans la recherche d'un compromis et d'une issue pacifique.