Iran : Le système de gouvernance mis à l’épreuve après la mort du président Raïssi
L'Iran est en deuil suite à la mort tragique de son président, Ebrahim Raïssi, dans un accident d'hélicoptère.
Cet événement dramatique met en lumière le système de gouvernance complexe de la République islamique et les mécanismes de succession en place pour maintenir la stabilité politique du pays.
Le Guide de la Révolution : Pouvoir suprême et incontournable
Au sommet de la structure politique iranienne se trouve le Guide de la Révolution, actuellement l'ayatollah Ali Khamenei. En tant que chef suprême, il exerce une autorité politique et religieuse ultime sur tous les aspects de la vie iranienne. Nommé à vie par l'Assemblée des experts, le Guide possède le pouvoir final de décision, y compris la capacité d'annuler les lois votées par le Parlement. Ce rôle central assure une continuité et une direction stable, même en période de crise.
La mort du président Raïssi... Une transition délicate
Ebrahim Raïssi, élu par le peuple pour un mandat de quatre ans, était chargé de mettre en œuvre les politiques approuvées par le Guide. Son décès subit en pleine mission officielle avec le président azéri Ilham Aliyev a bouleversé la nation. Selon les procédures constitutionnelles, le vice-président Mohammad Mokhber assume désormais la direction du pays pour une période transitoire de 50 jours. Cette période permettra de préparer l'élection d'un nouveau président, prévue pour le 28 juin.
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L'Assemblée des Experts
L'Assemblée des experts, composée de 88 membres élus pour un mandat de huit ans, joue un rôle crucial dans le maintien de l'équilibre du pouvoir. Elle est responsable de choisir et de surveiller le Guide de la Révolution, avec la possibilité de le destituer à la majorité des deux tiers. Cette institution veille donc à la stabilité du leadership religieux et politique de l'Iran.
La réaction du peuple et des autorités
Suite à l'annonce de la mort de Raïssi, des rassemblements de deuil ont eu lieu dans tout le pays, notamment à Téhéran où des milliers de personnes se sont rassemblées place Valiasr. Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a décrété cinq jours de deuil national. Des cérémonies funèbres ont commencé à Tabriz, le lieu de l'accident, et se poursuivront jusqu'à l'enterrement de Raïssi dans sa ville natale de Machhad.
La disparition soudaine de Raïssi survient à un moment de tensions régionales accrues. Son successeur devra naviguer dans un contexte complexe de relations internationales et de défis internes, tout en assurant la continuité des politiques du Guide. L'élection présidentielle imminente sera cruciale pour déterminer la direction future de l'Iran.
La mort du président Ebrahim Raïssi met en lumière la résilience du système de gouvernance iranien et les mécanismes mis en place pour assurer une transition ordonnée du pouvoir. Alors que le pays entre dans une période de deuil et de réflexion, l'attention se tourne vers les élections à venir et la manière dont le nouveau leadership abordera les défis pressants de la nation.