L'Algérie plaide pour une représentation équitable de l'Afrique au conseil de sécurité de l'ONU
Lors d'un débat au Conseil de sécurité de l'ONU, Lounès Magramane a réitéré la demande de l'Algérie pour une représentation africaine accrue, soulignant la nécessité de corriger le déséquilibre historique au sein de l'organe.
Ce débat, présidé par le président de la République de Sierra Leone, Julius Maada Bio, qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d'août 2024, portait sur le thème : « Redresser le tort historique et renforcer la représentation efficiente de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations Unies ».
M. Magramane a débuté son intervention en transmettant les salutations du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et ses vœux de succès à son homologue sierra-léonais, également coordonnateur du Comité des dix de l’Union africaine (C10) pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Dans son allocution, M. Magramane a souligné les défis majeurs auxquels le monde est confronté, mettant en lumière l'incapacité du Conseil de sécurité à répondre efficacement aux crises internationales, en particulier en Afrique. Il a évoqué la souffrance prolongée du continent, citant notamment la situation au Sahel, la lutte pour l'indépendance du Sahara Occidental, et la tragédie du peuple palestinien, exacerbée par l'inaction du Conseil face aux politiques d'occupation israéliennes.
L’Algérie, a-t-il rappelé, est convaincue de l'importance d'une voix africaine au sein du Conseil de sécurité, une voix incarnant la sagesse, l'engagement et la responsabilité. Cette conviction s'appuie sur les principes du « Consensus d’Ezulwini » et de la « Déclaration de Syrte », qui constituent les cadres de référence pour la réforme de la représentation africaine.
M. Magramane a également passé en revue les résultats de la 11e réunion ministérielle du C10, tenue en juin dernier en Algérie, où il a été réaffirmé que l'Afrique reste le seul continent non représenté de manière permanente au Conseil de sécurité, et le moins représenté parmi les membres non permanents. Les discussions ont mis en avant la nécessité de réformer le Conseil de sécurité pour restaurer son efficacité et sa capacité à faire face aux menaces croissantes pour la paix et la sécurité internationales.
Enfin, M. Magramane a réitéré l'engagement de l'Algérie à défendre les aspirations légitimes du continent africain et à être une voix forte et sincère pour l'Afrique, notamment en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.
Ce débat a réuni plusieurs personnalités de haut rang, dont le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Dennis Francis, ainsi que d'autres ministres et hauts responsables internationaux.