Législatives aux Comores : un premier tour marqué par un boycott de l’opposition et des incidents
Près de 340 000 électeurs comoriens étaient appelés aux urnes ce dimanche 12 janvier pour le premier tour des élections législatives, destiné à renouveler les 33 sièges de l’Assemblée nationale.
Cependant, le scrutin a été marqué par une faible participation, en grande partie en raison du boycott de la plupart des partis d’opposition, une situation similaire à celle des élections de 2020, rapporte RFI.
Dans les bureaux de vote, l’affluence était très faible. À Moroni et dans d’autres localités, les électeurs étaient rares, et les membres des bureaux de vote peinaient à occuper leur temps. Bien que la journée ait été globalement calme, des retards dans l’organisation ont été signalés.
De nombreux bureaux de vote ont ouvert tardivement, parfois avec une heure de retard. Dans certaines localités de Kimba, au sud de la Grande Comore, le vote n’avait même pas commencé à 11 heures.
Des incidents ont également été rapportés. L’opposition a dénoncé des irrégularités, notamment des soupçons d’abus liés aux procurations et des cas de bourrage d’urnes.
À Bacha, un quartier situé au sud de Moroni, un candidat a été arrêté après avoir tenté, selon lui, d’empêcher une tentative de fraude. Il a été relâché peu après.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a déclaré ne pas avoir reçu de réclamations officielles pour le moment. Selon Abderrahman Hilal, chef du comité de communication de la Céni, les retards observés n’auront pas de conséquence significative sur le déroulement du vote.
Le dépouillement des votes a commencé dès la fermeture des bureaux. Les premiers résultats sont attendus d’ici vendredi 17 janvier, avant un second tour prévu pour le 16 février.
L’Assemblée nationale reste largement dominée par le parti au pouvoir, la Convention pour le renouveau des Comores, dans un contexte où l’opposition reste marginalisée.