France : Les mineurs impliqués dans 43% des home-jackings commis en 2023
Un chiffre qui coque et un phénomène qui préoccupe les autorités…
Les home-jackings, ces cambriolages violents avec séquestration des victimes, se sont multipliés ces dernières années, avec une surreprésentation des mineurs. Selon les chiffres de la préfecture de police de Paris qu'Europe 1 a pu consulter, 43% des affaires élucidées en Île-de-France en 2023 mettaient en cause des jeunes de moins de 18 ans.
Des footballeurs, comme le gardien du Paris Saint-Germain Gianluigi Donnarumma, des personnalités publiques, comme l'animateur radio Bruno Guillon, ou encore des influenceurs, comme Nabilla, tous ont été victimes d'home-jacking ces derniers mois. Des cambriolages violents où les victimes sont séquestrées par leurs ravisseurs, parfois ligotées, pendant que ces derniers s'emparent du butin, rapporte Europe 1.
Un phénomène qui s'est intensifié ces dernières années, avec une surreprésentation des mineurs. Car, selon les informations d'Europe 1, 43% des home-jackings élucidés en Île-de-France en 2023 mettent en cause au moins un mineur.
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"Une nouvelle génération de cambrioleurs"
Selon une source policière à Europe 1, il s'agit là d'"une nouvelle génération de cambrioleurs". Des auteurs pour la plupart "issus des cités de banlieues parisiennes, notamment du nord-est de Paris", avec en première ligne le département de Seine-Saint-Denis.
Des mineurs recrutés par des chefs de réseaux pour la simple et bonne raison qu'ils "ne risquent pas grand-chose en matière de justice car toutes les peines sont divisées par deux", selon Linda Kebbab, du syndicat Un1té. Une main d'œuvre "docile et facile à manipuler", explique une autre source policière à Europe 1.
Un mode opératoire bien défini
Ces mineurs sont soit directement recrutés dans les quartiers où ils grandissent, soit sur les réseaux sociaux, contre quelques milliers d'euros auxquels des primes peuvent être ajoutées selon le butin récolté. Les appartements ou les maisons ciblés sont repérés en amont, avec des adresses trouvées sur Internet ou lors des livraisons de colis.
Un phénomène qui illustre ainsi l'ultra violence chez les jeunes. De manière plus générale, l'implication des mineurs dans les affaires de criminalité organisée, toutes affaires confondues (vols, homicides, drogues, etc) n'a de cesse d'augmenter ces dernières années. En 2023, un mis en cause sur cinq dans une affaire de criminalité en Île-de-France était un mineur, soit une progression de 10% par rapport à 2021.
C'est quoi un mineur en France ? Et quelles sont les deux types de mineurs ?
Version en vigueur au 13 mai 2024 : Le mineur est l'individu de l'un ou l'autre sexe qui n'a point encore l'âge de dix-huit ans accomplis.
D'un point de vue juridique, le code pénal de 1810 détermine deux types de mineurs, acquittés et condamnés.
En fait, la cour d'assises des mineurs juge les mineurs, âgés de 16 à 18 ans, ayant commis des crimes. Le mineur est obligatoirement assisté par un avocat. En principe, seules certaines personnes assistent à l'audience. Néanmoins la victime peut demander que l'audience ait lieu à huis clos, c'est-à-dire sans aucun public.
Egalement, il existe cinq mineures métiers :
Economie portuaire et maritime.
Entrepreneuriat.
Métiers de l'enseignement – professeur des écoles.
Métiers du ferroviaire.
Métiers du tourisme – Le tourisme face aux transitions environnementales et numériques.