Le parti pris : Une exploration linguistique et artistique
Le terme « parti pris » désigne une opinion préconçue ou une décision prise d’avance.
Cette locution nominale est souvent utilisée de manière péjorative pour indiquer qu'une personne est partiale et manque d'objectivité : « il est de parti pris dans cette affaire ».
Toutefois, lorsqu'il s'agit du domaine artistique, « parti pris » perd sa connotation négative pour signifier une intention déterminée et assumée par l'artiste dans la réalisation de son œuvre : « un parti pris de modernité ».
L’expression « parti pris » provient de « prendre parti », qui signifie soutenir une personne ou un camp dans une querelle ou un débat. Depuis le XIVe siècle, cette expression a ce sens.
Au XVIIe siècle, elle signifiait également « choisir un métier, une profession dans les affaires ou dans les armes », tandis que « prendre son parti » apparaît avec le sens de « se résigner » ou d’« adopter une résolution ».
Il est crucial de ne pas mélanger ces expressions pour éviter des formulations incorrectes comme « J’ai pris mon parti pris », que l’on entend malheureusement de plus en plus souvent.
Cette phrase, bien qu’elle puisse sembler logique, est un contresens linguistique. Respecter l’usage correct de « parti pris » et de « prendre parti » permet de préserver la richesse et la précision de notre langue, tout en reconnaissant les nuances que ces expressions apportent dans différents contextes.