Les capacités des pays du Maghreb en production d’énergie éolienne : un fossé significatif

L’énergie éolienne s’impose progressivement comme un levier essentiel de la transition énergétique à travers le monde. Dans le Maghreb, les disparités entre les pays en matière de production sont frappantes.
Le Maroc, leader incontesté de l’éolien
Avec une capacité installée de 1291 mégawatts, le Maroc se positionne comme le pionnier régional en matière d’énergie éolienne. Grâce à une politique énergétique ambitieuse et à des investissements massifs, le royaume a su développer plusieurs parcs éoliens, notamment à Tarfaya, l’un des plus grands d’Afrique.
Des performances contrastées en Tunisie et en Mauritanie
La Tunisie affiche une capacité de 253 mégawatts, reflétant ses efforts pour diversifier son mix énergétique malgré des contraintes financières et infrastructurelles. De son côté, la Mauritanie, avec 130 mégawatts, tire profit de son potentiel éolien, bien que son réseau électrique reste limité en termes d’intégration des énergies renouvelables.
L’Algérie, un retard surprenant
L’Algérie, pourtant riche en ressources naturelles, accuse un retard notable avec seulement 10 mégawatts installés. Bien que le pays ait annoncé des projets de développement dans le secteur des énergies renouvelables, l’éolien reste encore largement sous-exploité.
Un manque de données en Libye
En raison de l’instabilité politique et économique, la Libye ne dispose pas de statistiques officielles sur sa capacité éolienne. Le pays reste fortement dépendant des hydrocarbures, limitant ainsi le développement des énergies renouvelables.
Un avenir prometteur mais inégal
Si certains pays du Maghreb, notamment le Maroc, ont fait de l’éolien une priorité stratégique, d’autres peinent à concrétiser leurs ambitions. L’essor des énergies renouvelables dans la région dépendra des investissements, des infrastructures et des politiques publiques mises en place pour accompagner cette transition.