Tirs dans le Maine : Lewiston, silencieuse et sous le choc, devient une ville déserte
Alors que le suspect des fusillades dans le Maine demeure en fuite, les résidents de Lewiston reçoivent l'ordre de rester chez eux.
Robert Card, le suspect considéré comme « dangereux et armé » est toujours introuvable. A-t-il pris la fuite dans un autre État ou se cache-t-il encore à Lewiston, ville endeuillée mercredi 25 octobre ? Ce jour-là, l’homme de 40 ans dont le visage a été dévoilé par les autorités du Maine, aux États-Unis, a tué au moins 18 personnes dans un bar et un bowling. Un premier bilan estimé à 22 décès a été revu à la baisse alors que l’on compte une cinquantaine de blessés.
Depuis la tragédie, la police a entamé une véritable chasse à l’homme pour retrouver au plus vite ce spécialiste des armes à feu et réserviste de l’armée. Les habitants de la zone ont été invités à rester chez eux, transformant Lewiston en ville fantôme ces dernières 48 heures.
Les lieux n’auraient pas été ciblés au hasard
Une source policière a confié à ABC News que Robert Card avait des affiliations avec les deux endroits ciblés dans les fusillades. Une ex-petite amie serait notamment connectée à l’un des lieux. Selon la source, « nous ne pensons pas que ce soit complètement aléatoire ». Par ailleurs, le suspect aurait préparé sa cavale, laissant derrière lui un téléphone portable pour ne pas être géolocalisé.
Robert Card, qui aurait passé deux semaines en hôpital psychiatre cette année, présente en outre un profil trouble. Toujours selon ABC News, il aurait consulté en ligne des contenus conspirationnistes à propos par exemple de la crise financière, de la communauté LGBTQ +, des armes à feu, du parti démocrate ou encore du Joe Biden.
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La réaction de Joe Biden
Le président a d’ailleurs vivement réagi à cette fusillade. « Une fois de plus, notre nation est en deuil après une nouvelle fusillade de masse insensée et tragique. Aujourd’hui, Jill et moi prions pour les Américains qui ont perdu la vie, pour ceux qui sont toujours en soins intensifs, ainsi que pour les familles, les survivants et les membres de la communauté qui endurent le choc et le chagrin », a-t-il commenté.
Comme après chaque drame similaire, il a de nouveau appelé à une régulation des armes à feu aux États-Unis : « Bien que nous ayons fait des progrès en matière de sécurité des armes à feu grâce à la loi bipartite pour des communautés plus sûres, aux deux douzaines de mesures exécutives que j’ai prises et à la création du tout premier Bureau de prévention de la violence armée à la Maison Blanche, cela ne suffit tout simplement pas. »
Le représentant du Maine Jared Golden, démocrate conservateur, ancien vétéran du Corps des Marines et habitant de Lewiston, a lui aussi pris la parole à ce sujet. Jusque-là vivement opposé à un durcissement des lois concernant le port d’arme de guerre, il a annoncé jeudi avoir changé d’avis à la lumière des derniers évènements. « Je me suis opposé aux efforts visant à interdire les armes de guerre mortelles comme le fusil d’assaut utilisé pour commettre ce crime. Le moment est venu pour moi d’assumer la responsabilité de cet échec. C’est pourquoi j’appelle maintenant le Congrès américain à interdire les fusils d’assaut comme celui utilisé par l’auteur malade de ce massacre », a-t-il déclaré en conférence de presse.