Mali, Burkina Faso, Niger : 2025, année cruciale pour les régimes militaires
Les juntes au pouvoir dans les pays de l’AES parviendront-elles, cette année, à tenir leur promesse et à enrayer la spirale de violence qui frappe le Sahel depuis plus d’une décennie ?
Si 2025 s’annonce une année électorale dans plus d’une dizaine de pays du continent, aucun scrutin n’est pour l’heure annoncé dans les trois pays qui composent l’Alliance des États du Sahel (AES).
Et pour cause : « Les juntes n’entendent pas s’encombrer d’élections démocratiques pour légitimer leur présence », souligne François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, au micro de RFI.
Revenant sur le dossier spécial « L’Afrique en 2025 », à lire dans le numéro de JA de ce mois de janvier, François Soudan insiste : au Mali, au Burkina Faso et au Niger, l’année sera « cruciale, tant pour les modalités de leur séparation d’avec la Cedeao que sur le terrain sécuritaire ».
Réponse politique
« Les militaires avaient justifié leur coup de force par la dégradation de cette situation et la promesse de neutraliser les groupes terroristes. Or, manifestement, ils ne font pas mieux sur ce plan que les civils qu’ils ont renversés, voire pire en ce qui concerne le Niger et, surtout, le Burkina Faso », note le directeur de la rédaction de Jeune Afrique. « Parviendront-ils, en 2025, à enrayer la spirale de violence dans laquelle le Sahel s’est engouffré depuis plus d’une décennie ? La réponse ne peut pas être que sécuritaire, elle doit aussi être politique. »