Mali: la junte emploie la méthode dure contre les groupes miniers occidentaux
L’exploitation des mines, notamment aurifères, par les compagnies étrangères au Mali est « renégociée » par les militaires au pouvoir. De façon musclée.
Le Mali a émis un mandat d’arrêt pour blanchiment de capitaux contre le patron du groupe minier canadien Barrick Gold. Mark Bristow peut dormir tranquille : le Sud-Africain ne se trouve pas au Mali et il y a zéro chance qu’un pays tiers le livre aux militaires, au pouvoir à Bamako depuis le coup d’État de 2020.
L’épisode illustre en revanche la méthode musclée de la junte du colonel Assimi Goita pour renégocier les contrats d’exploitation du sous-sol malien.
Quatre cadres maliens de Barrick Gold sont en détention depuis fin novembre et la justice recherche le directeur malien de la mine d’or géante de Loulo-Gounkoto, détenue à 80 % par Barrick Gold et à 20 % par l’État.
C’est un schéma d’exploitation classique, appliquée aux autres gisements du pays, essentiellement aurifères mais aussi