Mali et Niger : vers le rétablissement de la double imposition avec la France
Les deux pays fustigent-ils «l'attitude hostile persistante de la France contre leurs États»
Les autorités maliennes et nigérianes ont dénoncé le 05 décembre, dans un communiqué conjoint les accords visant à la non-double imposition avec la France, poursuivant le détricotage des liens avec Paris et le resserrement de leurs propres relations.
Les deux pays fustigent-ils «l'attitude hostile persistante de la France contre nos États» et «le caractère déséquilibré de ces conventions causant un manque à gagner considérable pour le Mali et le Niger». Les accords prendront fin «dans un délai de trois mois», disent-ils. Les retombées pratiques de ces dénonciations ne sont pas immédiatement claires.
Le site de l'administration fiscale française indique que la France est liée avec le Mali et le Niger respectivement depuis 1972 et 1965 par des conventions tendant à éviter («éliminer» pour le Niger) les doubles impositions et à établir des règles d'assistance» réciproque en matière d'impôts. Les conventions visent l'impôt des particuliers et des sociétés, l'impôt sur les successions ou encore les droits d'enregistrement.
Avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient lancé il y a deux mois et demi l'Alliance des États du Sahel (AES), le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé il y a trois jours leur volonté de créer une confédération et même, à terme, une fédération.
Le divorce avec Paris de ces trois autorités, désormais proches de Moscow suite aux coups d’Etat militaire successifs dans les trois capitales, semblent vouloir consommer complètement le divorce avec l’ancienne puissance coloniale sur tous les aspects.