Défis et manifestations hostiles lors de la visite de la Cedeao au Niger
La délégation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a fait face à des obstacles lors de sa visite prévue à Niamey le 25 janvier pour engager des pourparlers avec le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Dans un premier temps, elle a été empêchée d'atterrir en raison du manque d'autorisation des autorités nigériennes. La délégation, dirigée par les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays ouest-africains et l'ex-président du Nigeria Abdulsalami Abubakar, a finalement obtenu l'autorisation d'arriver dans la soirée après des négociations tendues.
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Les rues de Niamey ont été le théâtre de manifestations hostiles contre la visite de la délégation de la Cedeao, organisées par des figures de la société civile nigérienne. Ces manifestations pourraient compliquer davantage les discussions et les négociations prévues. Depuis la reconnaissance par la Cedeao du changement de régime au Niger en décembre dernier, les négociations se concentrent sur la libération de détenus politiques et la levée des sanctions imposées par l'organisation régionale.
Les discussions actuelles visent particulièrement la libération de Mohamed Bazoum, fils de l'ancien président nigérien, ainsi que d'autres détenus politiques, en échange de la levée progressive des sanctions imposées au Niger par la Cedeao. Les médiateurs cherchent également à établir un calendrier de transition et à organiser des élections pour restaurer l'ordre constitutionnel. La situation reste tendue, avec des défis à surmonter pour parvenir à un accord mutuellement acceptable entre la Cedeao et le CNSP au Niger.