Maroc: les Frères musulmans s'effondrent
Passant de 125 sièges dans l'assemblée sortante à 12, le PJD s’effondre.
Le parti de la Justice et du développement (PJD), à la tête du gouvernement marocain depuis une décennie, a subi une spectaculaire déroute, au profit de partis libéraux lors des élections législatives tenue mercredi dans le royaume.
Le PJD s’est effondré en passant de 125 sièges dans l’assemblée sortante à 12, selon l’annonce du ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, lors d'un point presse.
Il arrive loin derrière ses principaux rivaux, le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti Authenticité et Modernité (PAM), tous deux de tendance libérale, et le Parti de l’Istiqlal (centre-droit), avec respectivement 97, 82 et 78 (sur 395 députés).
Plus ancien parti du Maroc, le parti de l’Istiqlal (Indépendance), de centre-droit, fait un retour remarqué avec un gain de 32 siège.
L’ampleur de la défaite des frères musulmans au Maroc est inattendue dans la mesure où, malgré l’absence de sondages, médias et analystes pensaient que le PJD jouerait encore les premières places.
Longtemps cantonné dans l’opposition, le PJD espérait briguer un troisième mandat consécutif à la tête du gouvernement.