Mayotte : Une mission de reconnaissance lancée pour évaluer les dégâts après le passage du cyclone
Le 18 décembre 2024, la fédération professionnelle des assureurs, France Assureurs, a annoncé l’envoi d’une mission de reconnaissance à Mayotte afin de mesurer l’ampleur des destructions causées par le cyclone tropical Chido.
Cette mission commune à tous les assureurs vise à anticiper la gestion des sinistres, notamment parce que très peu de ménages sont assurés dans l'archipel.
Selon un rapport de l’inspection générale des services de 2020, seulement 6% des foyers mahorais assurent leur habitation.
Le cyclone a frappé l'île avec des rafales de vent dépassant les 220 km/h, entraînant la destruction de nombreuses habitations, des écoles et des infrastructures essentielles.
Actuellement, environ 100 000 habitants, soit un tiers de la population, se retrouvent sans logement. Les réseaux routiers, d’eau potable et d’électricité sont gravement perturbés, aggravant la situation.
France Assureurs indique que la priorité est d’assurer l’approvisionnement en eau et en nourriture des habitants, de sécuriser les sites, et de protéger les biens menacés par des pillages.
Afin de répondre aux urgences, la mission de reconnaissance permettra d’avoir une vision claire de la situation, facilitant ainsi la gestion des déclarations de sinistres. Des experts seront envoyés sur place pour réaliser une première évaluation des dommages. En outre, des mesures exceptionnelles ont été prises par les assureurs pour prolonger la période de déclaration des sinistres, qui est habituellement de 30 jours, à 45 jours.
Le groupe Groupama, l’un des assureurs présents sur l'île, a signalé que ses assurés étaient prêts à déclarer leurs sinistres mais faisaient face à des difficultés dues au manque de réseau et d’électricité.
Le groupe a déjà mis en place des équipes à La Réunion pour recevoir les appels et commence à effectuer des virements de fonds pour aider ses assurés dans le besoin. Une cellule psychologique a également été mise en place pour apporter un soutien médical et psychologique à ses clients.
En attendant de pouvoir évaluer l’étendue exacte des dégâts, la solidarité continue de se déployer à Mayotte, où l’urgence est de répondre aux besoins vitaux des habitants tout en amorçant la reconstruction.