Mort de Nahel: Le gouvernement se prépare à une nouvelle nuit de violences
Gérald Darmanin a annoncé que les 45 000 policiers et gendarmes déjà mobilisés la nuit dernière seraient à nouveau sur le pont ce samedi soir, dont 7 000 à Paris et en proche banlieue.
Le gouvernement a reconduit samedi son dispositif de sécurité en prévision d'une cinquième nuit consécutive d'émeutes urbaines après la mort mardi de Nahel, 17 ans, tué par un policier et inhumé loin des caméras dans sa ville de Nanterre.
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En déplacement au commissariat de Dreux (Eure-et-Loir), le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que les 45 000 policiers et gendarmes déjà mobilisés la nuit dernière seraient à nouveau sur le pont samedi soir, dont 7 000 à Paris et en proche banlieue.
Des moyens supplémentaires à Marseille, Lyon et Grenoble
Cinq unités de forces mobiles sont déployées à la fois à Marseille, Lyon et Grenoble, les principales agglomérations touchées vendredi soir. Les deux premières villes vont aussi disposer de blindés, d'hélicoptères et du GIGN.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les forces de l'ordre ont procédé à plus de 1 300 interpellations, un chiffre record depuis mardi, même si le ministre de l'Intérieur a constaté une baisse d'intensité des violences avec notamment « 50% de feux de véhicules en moins ».
Samedi en début de soirée, des petits groupes de jeunes étaient déjà réunis sur la Canebière et ont été rapidement dispersés.
De nombreuses communes ont instauré un couvre-feu et les réseaux de transport en commun ont été fermés plus tôt que prévu, notamment celui des bus et tramways d'Ile-de-France à partir de 21 heures.
La Première ministre Elisabeth Borne devrait se rendre samedi soir tard dans la salle de commandement de la police nationale au ministère de l'Intérieur, puis dans celle de la préfecture de police de Paris pour y suivre les opérations de maintien de l'ordre. Rapporte L'Alsace