Ouganda: une nouvelle attaque attribuée aux ADF fait trois morts
Mardi, les autorités locales ont rapporté qu'une femme âgée et deux enfants avaient perdu la vie dans l'incendie de leur maison, apparemment causé par des rebelles présumés des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliés au groupe État islamique.
L'incident s'est produit dans un village isolé du district de Kamwenge, déjà touché par une attaque attribuée aux ADF une semaine auparavant, au cours de laquelle dix villageois ont été tués et brûlés.
Selon le commissaire du district de Kamwenge, Isiah Byarugaba, les assaillants ont mis le feu à la maison où se trouvaient les victimes. "Trois personnes ont été tuées par les rebelles ADF, une femme âgée et deux de ses petits-enfants.
Ils ont péri dans l'incendie de leur maison la nuit dernière", a-t-il déclaré. Les forces armées et la police sont actuellement à la recherche des rebelles.
Byarugaba a ajouté : "Nous sommes sur le terrain pour évaluer la situation et nous mobilisons la communauté locale afin de prévenir de telles attaques lâches perpétrées par les terroristes des ADF contre des civils innocents."
Les ADF, originaires d'Ouganda et majoritairement musulmans, se sont implantés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis le milieu des années 1990, tuant des milliers de civils.
En 2019, ils ont prêté allégeance à l'État islamique, qui revendique désormais certaines de leurs actions et les considère comme sa "province d'Afrique centrale".
En 2021, l'Ouganda et la RDC ont lancé une offensive conjointe pour chasser les ADF de leurs bastions congolais, mais jusqu'à présent, les attaques du groupe se poursuivent.
En octobre, deux touristes (un Britannique et une Sud-Africaine en voyage de noces) ainsi que leur guide ont été tués dans le parc Queen Elizabeth (ouest) lors d'une attaque revendiquée par l'État islamique.
En juin, une attaque attribuée également aux ADF a causé la mort de 42 personnes, dont 37 élèves, dans un lycée de l'ouest de l'Ouganda.