Sénégal : Sonko confirme son plan B depuis la prison
Dans une vidéo, l’opposant désigne son numéro 2 au sein de l’ex-Pastef, Bassirou Diomaye Faye, pour le remplacer à l’élection du 25 février.
Ousmane Sonko, une figure politique éminente au Sénégal, est né le 15 juillet 1974 à Thiès. Issu d'un parcours marqué par l'engagement et la controverse, Sonko a captivé l'attention nationale et internationale en tant que leader du parti Pastef-Les Patriotes, qu'il a fondé en 2014.
Sonko a entamé sa carrière politique en tant que député à l'Assemblée nationale du Sénégal en 2017, après avoir remporté les élections avec une vague de soutien populaire. Son mandat parlementaire a été marqué par un discours combatif contre la corruption et l'injustice sociale, incarnant ainsi sa devise politique "Le peuple d'abord" - "Na dem ba gni" en wolof.
En 2019, Sonko a brigué la présidence du Sénégal lors des élections présidentielles, où il a réussi à obtenir une impressionnante troisième place, démontrant ainsi sa popularité croissante parmi les électeurs sénégalais.
En 2022, Sonko a ajouté une nouvelle dimension à sa carrière politique en étant élu maire de Ziguinchor, une ville importante du Sénégal. Cette victoire a consolidé sa position en tant que leader politique influent dans le pays.
Cependant, la carrière politique de Sonko a été entachée par des controverses et des scandales. En 2023, son parti, Pastef-Les Patriotes, a été dissous par la justice sénégalaise, suscitant des débats passionnés sur la légitimité de cette décision et alimentant les tensions politiques dans le pays.
Présidentielle au Sénégal : Sonko confirme son plan B depuis la prison
Dans une vidéo, l’opposant désigne son numéro 2 au sein de l’ex-Pastef, Bassirou Diomaye Faye, pour le remplacer à l’élection du 25 février.
« Bassirou, c’est moi. » C’est par ces mots qu’Ousmane Sonko a désigné son numéro deux, Bassirou Diomaye Faye, comme son remplaçant à la présidentielle du 25 février dans une vidéo diffusée le 28 janvier sur sa page Facebook et sur la chaîne Jotna. La vidéo confirme Faye comme candidat de substitution du Pastef, parti dissous dont il est le secrétaire général.
« Je place le projet entre ses mains », dit l’opposant emprisonné, demandant aussi la libération de Faye, également détenu, qu’il présente comme son « petit frère ». « Bassirou est plus honnête que moi. Bassirou est un homme extrêmement brillant », ajoute-t-il. Il le décrit comme un homme d’action qui « fait partie du projet depuis le début ».
« Bassirou doit être libéré » au nom du principe d’égalité entre candidats, défend encore Sonko. Il laisse aux autres candidats de même sensibilité qualifiés par le Conseil constitutionnel le choix de se maintenir « pour augmenter notre temps d’antenne ». En revanche, il appelle les recalés à se rassembler derrière Faye.
Une vidéo non datée
La page Facebook de Sonko et la chaîne Jotna ne précisent pas la date de l’enregistrement. Elles avaient diffusé la semaine passée sous un format similaire une vidéo tournée, selon Sonko, en prévision de son éventuelle impossibilité de concourir à la présidentielle. Il venait alors d’être disqualifié de la présidentielle par le Conseil constitutionnel.