Présidentielle américaine : le duel Harris-Trump, vers un verdict incertain et différé
À moins d’une semaine de la présidentielle, Kamala Harris et Donald Trump se disputent les derniers indécis dans une course qui s’annonce aussi serrée qu’historique.
Alors que les Américains voteront le 5 novembre, l’attente des résultats pourrait se prolonger, et ce, bien au-delà de la nuit électorale.
Une majorité nette, clé de la rapidité des résultats
Si une majorité claire de grands électeurs se dessine en faveur de Trump ou de Harris, le vainqueur pourrait être annoncé dès la nuit du 5 au 6 novembre. Cependant, dans le cas d’une victoire de Kamala Harris, des contestations pour fraude pourraient surgir du côté républicain, avec un arsenal juridique déjà préparé dans les deux camps pour défendre la légitimité des résultats.
Dans une élection aussi serrée, les États-clés, comme la Pennsylvanie et le Wisconsin, joueront un rôle central. Or, le dépouillement des votes par correspondance – traditionnellement démocrates – ne commence que le jour du scrutin dans certains de ces États, ce qui pourrait retarder le résultat final de plusieurs jours, laissant le champ libre à des déclarations prématurées de victoire, notamment par Trump.
Avec des souvenirs encore vifs des contestations juridiques de 2020, les équipes des deux candidats ont déjà mobilisé des armées d’avocats. Les républicains pourraient contester la victoire démocrate en cas de majorité pour Harris, tandis que les démocrates se préparent à défendre le scrutin jusqu’à la certification fédérale.
D’après la loi, les États devront certifier leurs résultats avant le 12 décembre, et les grands électeurs se réuniront le 17 décembre. Mais ce n’est que lors de la session conjointe du Congrès le 6 janvier 2025 que le nom du prochain président des États-Unis sera confirmé, scellant ainsi l’issue d’un duel électoral sous haute tension.