Premier cas de Mpox détecté en Suède : une variante létale découverte
Une première en dehors d'Afrique : la Suède a confirmé ce jeudi 15 août un cas de Mpox, une infection virale grave qui se propage par contact étroit.
La personne infectée, résidant dans la région de Stockholm, a contracté le virus lors d'un séjour dans une région d'Afrique frappée par une épidémie majeure du sous-type Clade 1. Ce sous-type, notamment le variant Clade 1b, connaît une résurgence en République démocratique du Congo depuis septembre 2023, avec un taux de mortalité estimé à 3,6%.
La cheffe par intérim de l'agence suédoise de santé publique, Olivia Wigzell, a assuré que la Suède est bien préparée pour diagnostiquer, isoler, et traiter les cas de Mpox en toute sécurité. "Qu'une personne soit traitée pour la Mpox dans le pays n'implique pas de risques pour le reste de la population", a-t-elle précisé. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) considère actuellement ce risque comme très faible.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a averti que d'autres cas de Mpox importés pourraient être détectés en Europe dans les prochains jours. Selon un communiqué, "la confirmation du Mpox du sous-type Clade 1 en Suède reflète clairement l'interconnexion de notre monde". L'OMS rappelle également que la variole, anciennement connue sous le nom de variole du singe, est redevenue une urgence de santé publique mondiale, après une épidémie en République démocratique du Congo qui s'est propagée à d'autres pays.
Depuis janvier 2024, l'Afrique a recensé 13 000 cas de Mpox, principalement liés au Clade 1. Cependant, une nouvelle souche, distincte des variants connus, a été identifiée sous le nom de Clade 1B par des chercheurs de l'Institut national de recherche biomédicale à Kinshasa. Contrairement aux précédentes souches, qui provoquaient des éruptions cutanées localisées, le Clade 1B entraîne des éruptions sur tout le corps.
La Mpox, initialement découverte chez l'humain en 1970 en République démocratique du Congo, se manifeste par de la fièvre, un gonflement des ganglions du cou, et des éruptions cutanées. Transmise de l'animal à l'homme, elle se propage également par contact physique étroit avec une personne infectée.
Bien que ce premier cas de Mpox en Suède soit préoccupant, les autorités suédoises et européennes affirment que les mesures en place sont suffisantes pour contenir la propagation de ce virus mortel. Cependant, la résurgence de la maladie en Afrique et la découverte d'une nouvelle souche imposent une vigilance accrue à l'échelle mondiale.