RD Congo : l'aéroport de Goma frappé par au moins une "bombe"
L’aéroport de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a été touché samedi vers 2 heures du matin par au moins une « bombe », sur fond de combats dans la région contre la rébellion du M23, selon des sources concorda
Ces sources, aéroportuaire et au sein du gouvernorat de la province, n’ont pu fournir dans l’immédiat aucune indication sur les dégâts causés par l’engin ni sur sa provenance. « Oui c’est vrai, l’aéroport de Goma a été touché par une bombe cette nuit », a répondu à l’AFP la source au gouvernorat, sans vouloir être citée plus précisément.
Une source sécuritaire, également sous couvert d’anonymat, évoque de son côté « deux bombes » ayant touché l’aéroport, mais qui n’ont « pas fait de dégâts » selon elle.
L'armée accuse des "drones" rwandais
L'armée de la République démocratique du Congo a mis en cause samedi des « drones d'attaque de l'armée rwandaise » pour les tirs ayant visé dans la nuit l'aéroport de Goma, dans l'est du pays, théâtre de combats contre la rébellion du M23 soutenue par Kigali.
Ces drones « ont visé les aéronefs des Forces armées » de la RDC (FARDC), a indiqué le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l'armée pour le Nord-Kivu, dans une vidéo diffusée par le service de communication du gouverneur.
« Les aéronefs des FARDC n'ont pas été touchés », mais ce sont « plutôt les avions civils qui ont été endommagés », a-t-il ajouté. Le porte-parole n'a pas précisé combien d'avions avaient été endommagés, ni combien de projectiles avaient été tirés.
« Vérifier l’origine des tirs »
« Des experts sont sur les lieux pour vérifier l’origine des tirs », a précisé la source sécuritaire. Dans la nuit, les habitants, dont un correspondant de l’AFP, ont entendu deux fortes détonations.
Le Nord-Kivu est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23 ( « Mouvement du 23 mars »), appuyé par des unités de l’armée rwandaise, à l’armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits « patriotes ».
En deux ans, la rébellion s’est emparée de vastes pans de territoire de la province. Goma, agglomération de plus d’un million d’habitants, calée entre le lac Kivu au sud et la frontière rwandaise à l’est, est actuellement pratiquement coupée de toutes ses voies d’accès terrestres vers l’intérieur du pays, au nord et à l’ouest.