Retour massif des réfugiés syriens en Syrie
Plus de 25 000 réfugiés syriens ont récemment franchi la frontière turque pour retourner dans leur pays, a annoncé Ali Yerlikaya, le ministre turc de l'Intérieur, mardi.
Ce nombre fait suite à un précédent rapport, qui faisait état de 7 621 retours entre le 9 et le 13 décembre, immédiatement après la chute de Bachar al-Assad.
Ces retours massifs s'inscrivent dans un contexte politique et humanitaire complexe, alors que la Turquie cherche à gérer l'afflux de réfugiés depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
Plus de 6 millions de Syriens réfugiés dans le monde : un bilan humain et géopolitique majeur
La Turquie, pays voisin de la Syrie, abrite actuellement environ 2,92 millions de réfugiés syriens, fuyant le conflit sanglant qui ravage leur pays depuis plus de 13 ans. Parmi cette population, plus de 500 000 vivent à Istanbul, la plus grande ville de Turquie.
Selon les autorités turques, ces retours massifs vers la Syrie sont en partie motivés par la situation en Syrie, ainsi que par les politiques d'accueil en Turquie qui cherchent à répondre aux préoccupations internes concernant les tensions croissantes liées à la présence de réfugiés.
Afin de faciliter le retour des réfugiés syriens, le ministre Yerlikaya a annoncé la création de bureaux de gestion des migrations dans les représentations diplomatiques turques en Syrie, notamment à Damas et à Alep.
Ces bureaux ont pour objectif d’accompagner les réfugiés dans leurs démarches de réinstallation, en vue de renforcer les liens entre la Turquie et les zones contrôlées par les autorités syriennes.
La Turquie, confrontée à un sentiment de rejet de plus en plus marqué envers les Syriens parmi sa population, espère ainsi favoriser un retour volontaire et sécurisé des réfugiés.
Cette dynamique intervient dans un contexte politique où le gouvernement turc cherche à réduire le nombre de réfugiés présents sur son sol tout en répondant aux attentes de ses citoyens, pour qui la présence syrienne devient un sujet de plus en plus sensible.
Les autorités turques, tout en mettant en place des dispositifs pour encourager le retour, doivent naviguer entre les impératifs humanitaires et les préoccupations internes.