Le Commonwealth, ces Nations qui ont également perdu leur Queen
Avec la disparation de la reine, le Commonwealth, organisation intergouvernementale composée de 56 États, fait désormais face à un avenir incertain dans les mains du roi Charles III.
Le Commonwealth ?
Durant la période de décolonisation britannique, les anciennes colonies et protectorats prennent la décision de former une nouvelle union et font allégeance à la couronne.
Huit pays fondateurs (L’Australie, le Canada, l’Inde, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, l’Afrique du Sud, le Sri Lanka ainsi que le Royaume-Uni) se réunissent en 1949 dans le cadre de la Déclaration de Londres, qui officialise cette coopération.
Le Commonwealth en 2022. -Crédit photo : Visactu
Cinquante-six États membres font aujourd’hui partie du Commonwealth. Ils n’ont pas d’obligation les uns envers les autres, mais adhèrent à une charte sur leurs valeurs communes : le respect des droits démocratiques et humains, la valorisation de la non-discrimination, l’application de la séparation des pouvoirs, etc.
L’anglais est la langue officielle du Commonwealth. En Europe, Chypre et Malte en sont membres.
Concrètement, le Commonwealth facilite les échanges entre les anciens États de l’empire britannique, notamment dans le cadre du travail.
Les working visas permettent ainsi aux jeunes britanniques, canadiens, australiens et néo-zélandais de voyager plus facilement pour le travail.
D’autre part, l’alliance permet la coopération économique, notamment pour soutenir la croissance des pays en développement, par l’apport de technologies.
Des arrivants et des sortants
Ses membres ont évolué au fil des années : l’Irlande et le Zimbabwe l’ont quitté en 1949 et 2003, tandis que le Gabon et le Togo l’ont officiellement rejoint lors du sommet de Kigali au Rwanda en 2022, devenant les 55 et 56èmes États membres. La Barbade, qui faisait partie du Royaume, s’est affranchie en novembre 2021 de la monarchie britannique, en devenant une république.
Le titre de chef du Commonwealth n’est pas héréditaire, mais ses dirigeants ont acté, lors du sommet de Windsor de 2018, que le prince Charles succéderait à sa mère. Celui que l’on appelle désormais Charles III est donc à la tête de l’union d’une cinquantaine de pays, mais surtout d’un royaume de près de 140 millions de sujets.