Présidentielle au Sénégal : Khalifa Sall et Idrissa Seck, les prétendants au titre de troisième homme
L'élection présidentielle au Sénégal, prévue pour le 24 mars, se déroule dans un climat politique tendu, où deux vétérans, Khalifa Sall et Idrissa Seck, cherchent à se positionner comme le troisième homme dans la course.
Cependant, leur candidature est confrontée à un duel polarisé entre Amadou Ba, soutenu par la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), et Bassirou Diomaye Faye, soutenu par les ex-Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef).
Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, mise sur son expérience, sa patience et sa popularité dans la région de Dakar. Malgré son éviction du Parti socialiste et une condamnation judiciaire en 2018, il a maintenu une campagne de proximité et dispose d'un programme politique préparé depuis plusieurs mois.
Idrissa Seck, ancien Premier ministre d'Abdoulaye Wade, est quant à lui connu pour son obstination et son expérience politique. Bien qu'il ait été discrédité par des allers-retours entre majorité et opposition, sa réputation d'orateur et son soutien dans la région de Thiès lui confèrent une base électorale solide.
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Ces deux candidats espèrent bénéficier du soutien de Karim Wade et de ses partisans du Parti démocratique sénégalais (PDS), bien que Karim Wade soit empêché de se présenter. Leur positionnement politique envers le PDS pourrait influencer le résultat du premier tour, où seuls deux candidats sur dix-neuf pourront passer au second tour.
La décision du PDS de soutenir l'un de ces candidats ou de rester neutre est donc cruciale. Khalifa Sall et Idrissa Seck cherchent à se positionner comme des faiseurs de rois dans cette élection, dans l'espoir de forger des alliances qui pourraient les propulser au second tour.