Seychelles : au moins 66 blessés dans l'explosion d'un entrepôt, l'état d'urgence décrété
Le gouvernement des Seychelles a décrété l'état d'urgence après une explosion dans un entrepôt d'explosifs et des inondations provoquées par "de fortes pluies".
Le président des Seychelles, Wavel Ramkalawan, a déclaré ce jeudi 7 décembre l'état d'urgence dans l'archipel de l'Océan indien après une explosion dans un entrepôt d'explosifs et des inondations.
"À la suite d'une explosion dans l'entrepôt d'explosifs de CCCL qui a causé des dégâts majeurs (...) et des importantes destructions provoquées par de fortes pluies, le président a déclaré l'état d'urgence pour aujourd'hui 7 décembre", a indiqué la présidence dans un communiqué.
L'explosion s'est produite dans la nuit dans la zone industrielle de la Providence, provoquant de nombreux dégâts sur place et dans les zones environnantes. "66 personnes ont été admises à l'hôpital", a déploré le chef de l'État lors d'une conférence de presse.
Écoles fermées
"Toutes les écoles seront fermées. Il est demandé à chacun de rester chez soi", indique sur X (ex-Twitter) le compte officiel de l'État dédié au tourisme, Visit Seychelles.
"L'aéroport international des Seychelles est toujours opérationnel et les services de ferry entre les îles fonctionnent pour les visiteurs", est-il précisé.
Deux morts dans des inondations
Côté inondations, la chaîne de télévision publique SBC a confirmé que les fortes pluies avaient provoqué de gros dégâts mercredi soir dans plusieurs zones de Mahé, l'île principale. Des photos publiées sur son compte Facebook officiel montrent des maisons effondrées, des glissements de terrain et des fissures importantes sur les routes de l'île.
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Le chef de l'État a précisé lors de sa conférence de presse que deux personnes avaient été tuées dans un glissement de terrain.
L'Afrique de l'Est et l'Océan indien sont touchés depuis des semaines par des pluies torrentielles et des inondations liées au phénomène El Niño, qui ont déplacé plus d'un million de personnes en Somalie et fait plus de 300 morts dans la région, très vulnérable au changement climatique et où les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses.
Selon l'ONU, la situation a été aggravée par l'impact conjoint d'El Niño dans le Pacifique, qui engendre des températures anormalement élevées dans l'océan, et du dipôle de l'océan Indien, une divergence des températures de surface de la mer entre les zones occidentales et orientales de l'océan.
El Niño, généralement associé à une augmentation des températures, à des sécheresses dans certaines parties du monde et à des fortes pluies dans d'autres, devrait se prolonger jusqu'en avril. Rapporte BFMTV