Tension croissante sur les campus américains en soutien à Gaza
Dans un climat de plus en plus tendu, les campus américains sont le théâtre de manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza.
De Los Angeles à New York, en passant par Austin et Boston, le mouvement pro-palestinien prend de l'ampleur, touchant même des institutions de renom telles que Harvard, Yale, Columbia et Princeton.
Les scènes se répètent : des étudiants érigent des campements sur les campus pour dénoncer le soutien militaire des États-Unis à Israël et la crise humanitaire à Gaza. Mais ces manifestations sont souvent réprimées, avec des centaines d'arrestations signalées à Boston, Austin et Atlanta.
Pourtant, le mouvement continue de croître. De nouveaux campements ont émergé, comme celui sur le campus de l'université George Washington à Washington D.C., où une manifestation est prévue. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des étudiants campant autour d'une statue de George Washington, drapée d'un drapeau palestinien.
Pour certains étudiants, comme Yazen, un Américano-Palestinien de New York, cette mobilisation est une réponse à la crise humanitaire à Gaza. Depuis une semaine, il dort sur le campus de l'université Columbia, épicentre de la contestation.
Cependant, la manifestation a aussi attiré des individus hostiles, certains proférant même des insultes antisémites. Sabrina, une étudiante, témoigne de ses préoccupations quant à sa sécurité en tant que juive sur le campus.
Face à ces tensions, des politiciens, comme le républicain Mike Johnson, évoquent la possibilité de mobiliser la Garde nationale sur les campus, craignant un "virus de l'antisémitisme". Cette référence à la Garde nationale rappelle un événement douloureux de l'histoire américaine : la fusillade de l'université Kent State en 1970, où quatre étudiants avaient été tués.
La Maison Blanche, quant à elle, préfère ne pas commenter cette suggestion, affirmant simplement soutenir la liberté d'expression et le débat sur les campus universitaires.