Terrorisme sectaire au Burkina Faso : Des massacres simultanés dans une mosquée
Une vague de terreur a frappé l'est du Burkina Faso dimanche dernier, avec une attaque brutale contre une mosquée à Natiaboani, ayant entraîné la mort de plusieurs dizaines de fidèles.
Cette tragédie s'est déroulée de concert avec une autre attaque meurtrière visant des fidèles catholiques réunis dans une église, soulignant l'ampleur et la coordination des actes de violence qui ont secoué le pays, selon des rapports de l'AFP.
Les témoignages poignants des survivants et des sources sécuritaires ont révélé l'horreur de l'attaque. Des individus armés ont encerclé la mosquée au petit matin alors que les fidèles s'y étaient rassemblés pour la première prière du jour, ouvrant le feu de manière indiscriminée. Parmi les victimes se trouvaient des hommes, dont un leader religieux de renom, témoignant de la cruauté des assaillants.
Les forces de sécurité et les Volontaires pour la défense de la patrie ont également été prises pour cible lors de cette attaque d'envergure, démontrant la vulnérabilité des civils et des institutions face à la menace terroriste qui sévit dans la région. Natiaboani, une commune rurale située à une soixantaine de kilomètres au sud de Fada N'Gourma, est désormais plongée dans le deuil, alors que le pays tout entier est confronté à un climat de peur et d'incertitude.
Cette violence inhumaine n'a pas épargné les fidèles catholiques, puisqu'au moins quinze d'entre eux ont été tués et deux autres blessés lors d'une attaque similaire dans une église du nord du pays. Les réactions indignées se sont multipliées à travers le monde, notamment celle du pape François, qui a condamné ces actes barbares et appelé à l'unité et à la tolérance religieuse.
La Fédération des associations islamiques du Burkina a vivement réagi, dénonçant des "individus sans foi ni loi" ayant perpétré ces attaques lâches et ignobles. Alors que le pays est encore sous le choc de ces événements tragiques, d'autres attaques ont également été signalées dimanche contre des cibles militaires dans différentes régions du pays, soulignant la nature persistante et généralisée de la menace terroriste, selon swissinfo.
Ces attaques rappellent les nombreuses fois où des lieux de culte et des leaders religieux ont été pris pour cible par des groupes extrémistes. Depuis des années, le Burkina Faso est en proie à des violences terroristes attribuées à des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à Daech, laissant un lourd tribut de morts et de déplacés dans leur sillage. Malgré les efforts des autorités et de la communauté internationale, la lutte contre le terrorisme reste une priorité urgente pour assurer la sécurité et la stabilité du pays.