Ukraine: Sur quelle région se concentrent les efforts russes?
Une région dans l’est de l’Ukraine nommée Donetsk est prise principalement pour cible par l’armée russe a indiqué ce jeudi 22 décembre 2022 le chef de l’état-major russe.
Valeri Guerassimov a aussi affirmé que les manœuvres navales en commun avec la Chine prévues cette semaine étaient une « réaction » à la position « agressive » des États-Unis en Asie.
« La situation sur la ligne de front s’est stabilisée, les principaux efforts de nos troupes se concentrent sur l’achèvement de la libération du territoire de la République populaire de Donetsk » autoproclamée par les séparatistes pro-russes, a indiqué Valeri Guerassimov, cité par les agences de presse russes.
D’après lui, la ligne de front avec les forces ukrainiennes est actuellement longue de 815 km.
Plus de 1 300 « cibles d’importance critique » ont frappé l’Ukraine, ce qui a « permis de réduire considérablement le potentiel de combat des forces armées ukrainiennes » rapporte Valeri Guerassimov.
Il s’est aussi félicité de l’utilisation « pour la première fois dans des conditions de combat » d’armes hypersoniques russes, telles que le missile Kinjal.
Depuis une série de revers militaires russes dans le nord-est et le sud de l’Ukraine entre septembre et début novembre, l’essentiel des combats se concentre actuellement dans l’Est, et notamment dans la ville de Bakhmout, que les troupes de Moscou tentent de prendre depuis l’été.
Face à ses revers, la Russie a changé de stratégie provoquant régulièrement des coupures de courant et d’eau en bombardant les infrastructures énergétiques ukrainiennes .
Des manœuvres en « réaction » à la position américaine
Les manœuvres navales prévues cette semaine entre les marines russe et chinoise en mer de Chine orientale sont une « réaction » à la position « agressive » des États-Unis en Asie, a aussi affirmé ce jeudi le chef d’état-major russe.
« Cette coopération est une réaction naturelle à l’accumulation agressive du potentiel militaire américain dans la région », a fait valoir Valeri Guerassimov face à des représentants militaires de pays étrangers.
« Les patrouilles maritimes et aériennes russo-chinoises dans la région Asie-Pacifique, ainsi que les exercices et les entraînements, sont devenus une mise en œuvre pratique du partenariat stratégique avec la Chine », s’est-il félicité lors de son intervention.
Entre le 21 et le 27 décembre plusieurs navires de guerre russe participeront des exercices avec la marine chinoise, au moment où Moscou et Pékin renforcent leurs liens face aux Occidentaux en plein conflit.
Des exercices conjoints de tirs de missiles, d’artillerie et de lutte anti-sous-marins sont aussi au programme, avait alors indiqué le ministère russe de la Défense.
Des exercices conjoints de tirs de missiles, d’artillerie et de lutte anti-sous-marins sont aussi au programme, avait alors indiqué le ministère russe de la Défense.
« Le but de ces exercices est d’accroître la cohérence au combat des troupes et des forces des deux pays et leur capacité à résister aux nouveaux défis et aux nouvelles menaces », a appuyé jeudi Valéri Guerassimov.
Le chef d’état-major russe a affirmé que Moscou et Pékin n’avaient toutefois pas l’intention de « créer d’alliances » ou « de nouveaux clivages dans la région, à l’instar de Washington ».
La Russie cherche ces derniers mois à renforcer ses liens avec les pays asiatiques.
Moscou et Pékin se présentent comme un contre-poids géopolitique face aux États-Unis et ses alliés, en atteste la visite mercredi en Chine de l’ex-président russe et actuel numéro deux du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, lors de laquelle il a notamment rencontré le président Xi Jinping.