Ukraine: "Se préparer à tous les scénarios", Macron sème la panique
« Se préparer à tous les scénarios » possibles en Ukraine, y compris l'envoi de troupes au sol.
Dans un entretien au journal Le Parisien, Emmanuel Macron persiste et signe. « Peut-être qu'à un moment donné, il faudra le faire », et « chacun prendra ses responsabilités », insiste le chef de l'État, suscitant des réactions une nouvelle fois mitigées.
C'est comme souvent du côté de La France insoumise que les réactions sont les plus vives, constate Aurélien Devernoix, du service politique de RFI. Pour Jean-Luc Mélenchon, invité de France 3 ce dimanche midi, Emmanuel Macron fait le choix de la guerre plutôt que celui de la paix.
« Si c'était moi le président de la République, pose le triple candidat à l'Élysée, je ne m'y prendrais pas du tout comme ça. J'essaierais de me dire : "Comment peut-on entrer dans la paix ?", au lieu de me demander comment on va faire pour entrer dans la guerre. Nous ne sommes pas en état d'affronter la Russie. Nous ne sommes prêts qu'à une chose, la guerre nucléaire. »
Position plus prudente de la tête de liste aux européennes pour le PS et Place publique. Sur BFMTV, Raphaël Glucksmann reconnaît la réalité du scénario de l'envoi de troupes, mais le trouve prématuré. « Si nous faisons ce que nous devons faire aujourd'hui, nous n'en aurons pas besoin », estime la tête de liste socialiste, rapporte RFI.
À ses yeux, le chef de l'État « lance un débat aujourd'hui qui n'a pas lieu d'être ».
Ce débat justement, la droite et l'extrême droite soupçonnent Emmanuel Macron de le lancer volontairement. « Veut-il faire la guerre à la Russie ou occuper l'espace politique en pleine campagne des européennes ? », s'interroge le patron du parti Les Républicains Éric Ciotti sur les réseaux sociaux.
Une question à laquelle la tête de liste du Rassemblement national, le président du mouvement Jordan Bardella, répond sur les mêmes canaux : le président « utilise la guerre à des fins de politique intérieure », estime ce dernier, avant d'ajouter : « Cette forme de légèreté, d'irresponsabilité et de cynisme a de quoi inquiéter les Français. »