Vidéo. Colère des agriculteurs en France : Pourquoi le traité de libre-échange avec le Mercosur concentre autant de colère ?
Près d’un an après des manifestations qui avaient duré plusieurs semaines, les principaux syndicats agricoles appellent à une nouvelle mobilisation avec des « feux de colère » prévus partout en France.
Moins d’un an après une mobilisation historique des agriculteurs en France, qui s’était traduite notamment par des blocages d’autoroutes, les syndicats agricoles appellent leurs troupes à manifester à nouveau, et plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu, selon Le Monde.
L’alliance syndicale majoritaire entre la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) appelle à des manifestations lundi 18 novembre et mardi 19 novembre, au moment où les membres du G20 se réunissent au Brésil, pour manifester leur opposition à l’accord avec le Mercosur.
Tandis que la Coordination rurale, deuxième syndicat du secteur, promet une « révolte agricole » à compter de mardi. Ils dénoncent entre autres une « Europe passoire » face à des accords de libre-échange comme celui négocié avec le Mercosur, les « contraintes » imposées aux agriculteurs et défendent un « revenu » décent.
En dépit de l’opposition de la France, l’Union européenne semble déterminée à signer d’ici la fin de l’année cet accord de libre-échange avec des pays latino-américains du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay).
En France, l’hostilité à cet accord entre l’UE et le Mercosur est assez unanime et transcende les clivages partisans. Les voix s’exprimant en faveur du traité sont rares. Le Medef, favorable à l’accord de libre-échange, se fait plutôt discret sur le sujet. Son président, Patrick Martin, disait timidement en février dernier qu’il fallait se « laisser du temps ». Les viticulteurs, qui pourraient profiter d’un tel accord au contraire des éleveurs bovins, n’ont pas fait entendre leur voix de façon très audible.
Les interprofessions de la viande bovine (Interbev), de la volaille (Anvol), des céréales (Intercéréales) et du sucre (AIBS) ont, de leur côté, exprimé leur soutien à la mobilisation contre l’accord, portée notamment par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).