Algérie/PLF 2025 : Fin des transactions en espèces dans l'immobilier, l'automobile et les assurances
Le PLF 2025 interdit les paiements en espèces dans l'immobilier, l'automobile et les assurances pour lutter contre l'informel et renforcer la transparence.
Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, récemment approuvé en Conseil des ministres, introduit une mesure clé pour réguler le marché informel en Algérie : l'interdiction de l'utilisation des espèces dans plusieurs transactions majeures. Ce texte, qui sera prochainement soumis au Parlement pour débat, s'attaque à l'opacité financière et à l'évasion fiscale dans une économie où le cash reste largement dominant.
Parmi les secteurs visés, l'immobilier, l'automobile et les assurances seront désormais soumis à une obligation stricte de passer par les circuits bancaires pour toutes les transactions. Qu'il s'agisse de l'achat de biens immobiliers, de véhicules, de yachts ou de polices d'assurance obligatoires, ces opérations ne pourront plus se régler en espèces. Cette disposition vise à encourager l'utilisation des paiements scripturaux, garantissant ainsi une plus grande transparence dans des secteurs souvent marqués par des échanges en dehors du contrôle financier.
Le gouvernement justifie cette mesure par la nécessité de renforcer l'inclusion financière et fiscale. Selon les données récentes de la Banque d’Algérie, les transactions hors circuit bancaire continuent de représenter une part importante de la masse monétaire, atteignant près de 46,7 % en 2023. La généralisation des paiements bancaires permettrait donc de réduire cette part et de mieux encadrer les flux financiers.
Le texte de loi ne précise pas encore les seuils financiers à partir desquels ces restrictions s'appliquent, suggérant ainsi que toutes les transactions dans les secteurs concernés devront passer par les banques, quel que soit leur montant. Le PLF 2025 s'inscrit dans une stratégie gouvernementale plus large visant à lutter contre l'informel et à renforcer la stabilité économique du pays.