Croissance inégale en Afrique : des perspectives économiques contrastées pour 2025
La Banque mondiale a publié, le 16 janvier, ses prévisions économiques pour 2025, soulignant des perspectives de croissance contrastées pour l'Afrique.
Si l'ensemble du continent pourrait connaître une légère accélération économique, cette reprise reste inégale, avec des défis majeurs pour certains pays, rapporte RFI.
Pour l'année 2024, la croissance de l'Afrique subsaharienne est estimée à 3,2 %, contre 2,9 % en 2023. Cette reprise est soutenue par la réduction de l'inflation et l'assouplissement des conditions financières.
Toutefois, des disparités importantes se dessinent entre les nations. Des pays comme la Centrafrique, le Soudan ou l'Angola devraient voir leur revenu par habitant stagner ou même régresser, tandis que d'autres, comme les pays d'Afrique de l'Est, pourraient bénéficier d'une forte demande intérieure.
La situation reste fragile, marquée par des conflits violents, notamment au Soudan, et des difficultés économiques dans des puissances comme le Nigéria ou l'Afrique du Sud.
Ces crises ralentissent la reprise générale. L'inflation, bien qu'en baisse, continue de peser sur les ménages, avec des prix alimentaires particulièrement élevés.
Les prévisions de la Banque mondiale font également état de risques accrus : l’instabilité politique, les conflits armés et l'insécurité alimentaire pourraient aggraver la situation.
De plus, les taux d'intérêt élevés continuent d'entraver la capacité des États à financer des projets d'infrastructure, limitant ainsi l'impact de la croissance sur les populations.
L'institution appelle à une refonte des stratégies économiques, préconisant un renforcement de l'investissement privé et une gestion plus efficace des ressources humaines et financières.
Alors que la croissance mondiale devrait ralentir dans d'autres régions, l'Afrique pourrait tirer parti de son potentiel interne pour stimuler son développement, malgré les vents contraires qui se profilent à l'horizon.