France : le Sénat met fin aux privilèges des anciens présidents et Premiers ministres
Le Sénat a décidé de réduire significativement les avantages accordés aux anciens présidents et Premiers ministres français.
Un amendement adopté dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 propose de supprimer les crédits pour leurs dépenses, qui s'élevaient à 2,8 millions d'euros par an, rapporte BFMTV.
Les anciens chefs de l'État bénéficieront d'une réduction de leurs effectifs de services, avec un cabinet limité à trois membres et un agent de service si plus de cinq ans se sont écoulés depuis leur mandat.
L'initiative vise à mettre un terme aux privilèges jugés excessifs, comme les voitures avec chauffeur et les secrétariats, dont certains anciens Premiers ministres bénéficient depuis plusieurs décennies. Nathalie Goulet, sénatrice à l'origine de l'amendement, a souligné que ces personnalités n'étaient pas dans le besoin, disposant de retraites et de revenus supplémentaires grâce à leurs activités de consultant.
La mesure, qui doit encore être validée par l'Assemblée nationale, vise à répondre à une demande croissante des Français pour plus de transparence et de justice dans l'utilisation des fonds publics. Des critiques se sont élevées concernant le cumul des retraites des anciens responsables, certains percevant des revenus issus de plusieurs mandats.
Enfin, des voix s’élèvent pour remettre en question la nécessité de maintenir une sécurité rapprochée pour ces personnalités, considérées par certains comme suffisamment autonomes.