France/Réforme des retraites : obstruction à l’Assemblée, mais la contestation persiste
La France insoumise (LFI) a échoué à faire voter l’abrogation de la réforme des retraites lors de sa "niche parlementaire" à l’Assemblée nationale.
Ce projet visait à annuler la loi de 2023 qui a repoussé l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Soutenu par l’ensemble de la gauche et l’extrême droite, le texte n’a toutefois pas pu être soumis au vote en raison d’un blocage orchestré par le camp présidentiel.
Pour empêcher le vote, la majorité présidentielle a déposé des centaines d’amendements. À minuit, heure à laquelle la séance devait s’achever, de nombreux amendements n’avaient pas encore été examinés, mettant fin aux débats sans qu’un vote puisse avoir lieu.
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a vivement critiqué cette stratégie :
"La macronie est finie, et mercredi prochain, lors de la censure, nous pourrons faire tomber le gouvernement Barnier et en finir avec cette réforme dont personne ne veut."
Marine Le Pen, cheffe du RN, a également dénoncé ces manœuvres sur le réseau X, parlant de "bras d’honneur au débat démocratique". Elle a toutefois reproché à la gauche de ne pas avoir soutenu son propre texte, proposé lors de la "niche" du RN fin octobre, en raison de ce qu’elle a qualifié de "sectarisme pur".
Malgré l’absence de vote, les partisans de l’abrogation ont remporté un succès symbolique dans l’après-midi. Par 241 voix contre 100, ils ont repoussé des amendements déposés par la majorité présidentielle visant à vider le projet de sa substance.
Clémence Guetté, députée LFI, a salué cette "défaite cinglante pour le camp présidentiel" sur le réseau X, ajoutant :
"Il y a une majorité à l’Assemblée et dans le pays pour l’abrogation."
Cependant, la réforme des retraites reste intacte, et la bataille politique est loin d’être terminée. La prochaine étape pourrait se jouer lors de la motion de censure, qui pourrait non seulement renverser le gouvernement mais aussi remettre en question cette réforme controversée.