Inondations en Espagne : course contre la montre pour retrouver des survivants
Les secours poursuivent leurs opérations frénétiques ce jeudi dans le sud-est de l’Espagne, où des inondations catastrophiques ont causé la mort de 152 personnes et de nombreux disparus, principalement autour de Valence.
Le gouvernement a exhorté les habitants à rester chez eux, alors que des alertes météorologiques rouges pour des pluies extrêmes restent en vigueur dans certaines zones.
À Paiporta, banlieue sud de Valence, où la situation est particulièrement critique, les habitants tentent de nettoyer les rues envahies par la boue. « Il n’y a plus un commerce debout », témoigne David Romero, un résident. En visite à Valence, le Premier ministre Pedro Sánchez a appelé à la vigilance et insisté sur le fait que les conditions climatiques demeurent dangereuses.
Malgré le déploiement de plus de 1 200 militaires et de nombreux secouristes, les autorités peinent à atteindre certaines zones. Le ministre de la Politique territoriale, Ángel Víctor Torres, a averti que le bilan actuel, le plus lourd depuis les inondations meurtrières de 1973, pourrait encore augmenter. Des coupures d’électricité persistent, des routes sont fermées, et des véhicules détruits jonchent les rues.
Les secouristes font face à des torrents de boue, et des milliers de personnes demeurent sans électricité. Le phénomène météorologique à l'origine de ces inondations, connu sous le nom de « gota fria », est un épisode annuel de pluies intenses qui touche la côte méditerranéenne espagnole à l’automne, amplifié cette année par le changement climatique.
La venue de Sánchez coïncide avec un deuil national de trois jours décrété par le gouvernement, et les grands axes de transport, comme la liaison ferroviaire entre Madrid et Valence, sont suspendus pour au moins trois semaines.