Israël frappe les Houthis au Yémen : ports, aéroport et centrales électriques ciblés
Dans une nouvelle escalade des tensions régionales, Israël a mené des frappes aériennes contre des infrastructures contrôlées par les Houthis au Yémen.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont confirmé avoir visé des ports, un aéroport et deux centrales électriques, accusant les Houthis de transformer ces installations civiles en plateformes militaires.
Selon un communiqué des FDI, les frappes, qualifiées de "précision", visaient à neutraliser les capacités des Houthis et à perturber les réseaux de contrebande d’armes iraniennes dans la région.
Les cibles incluaient les ports stratégiques de Hodeïda, Salif et Ras Kanatib, ainsi que l’aéroport international de Sanaa. Des dégâts significatifs ont également été signalés aux centrales électriques de Hezyaz et Ras Kanatib, selon des chaînes de télévision locales au Yémen.
Bilan humain et infrastructures détruites
Les frappes israéliennes ont causé des pertes humaines. Selon la chaîne yéménite Al Masirah TV, trois personnes ont été tuées, dont deux à l’aéroport de Sanaa, et 11 autres ont été blessées. Les rapports font état de bâtiments détruits et de vastes incendies dans les installations ciblées. Un remorqueur aurait également été frappé près du terminal pétrolier de Ras Issa, tuant un membre d’équipage et en laissant trois portés disparus.
Les Houthis affirment que ces attaques n’entameront pas leur détermination. Le leader du groupe, Abdul-Malik Badr al-Din al-Houthi, a déclaré que : « les opérations militaires se poursuivraient et a appelé à des manifestations de masse à Sanaa vendredi 27 décembre 2024 ».
Israël justifie ses frappes
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu les frappes, affirmant que les Houthis subiraient le même sort que d’autres ennemis d’Israël, comme le Hamas ou le Hezbollah. "Les FDI n’hésiteront pas à opérer à n’importe quelle distance pour protéger Israël et ses citoyens", a-t-il déclaré.
Cette attaque intervient après une série de tirs de missiles par les Houthis en direction d’Israël, revendiqués comme une "nouvelle phase" de leur stratégie.
A la mi-décembre 2024, un missile aurait blessé 16 personnes dans la région de Tel Aviv, selon des médias israéliens. Bien que certaines attaques aient été interceptées, des débris ont causé des dégâts matériels, notamment dans une école vide.
Un conflit de plus en plus régionalisé
Israël accuse l’Iran de soutenir activement les Houthis, en leur fournissant des armes et une assistance logistique. Les FDI soutiennent que les Houthis utilisent des infrastructures civiles pour des activités militaires, justifiant ainsi les frappes sur des sites stratégiques.
Ces attaques soulignent l’élargissement du rôle des Houthis dans les tensions régionales, jusque-là centrées sur le conflit au Yémen. En s’en prenant à Israël, les Houthis renforcent leur position dans l’axe d’influence iranien, intensifiant les rivalités au Moyen-Orient.
Réactions et implications
Ces frappes pourraient provoquer des réactions au sein de la communauté internationale, particulièrement en raison des impacts sur les infrastructures civiles et humanitaires au Yémen, déjà touché par une crise majeure. Cependant, Israël semble déterminé à poursuivre sa stratégie militaire, tandis que les Houthis maintiennent une posture offensive.
La situation demeure incandescente et une escalade supplémentaire risque de compliquer davantage les efforts pour stabiliser la région. Avec des enjeux stratégiques majeurs, ce conflit localisé pourrait rapidement se transformer en une crise régionale aux répercussions mondiales.