La guerre asymétrique chinoise : Influence et domination à l'ère moderne
La Chine, par une combinaison d'alliances stratégiques, de soutien à des groupes de proxy, et de participation présumée à des réseaux illicites, semble déployer une stratégie géopolitique sophistiquée.
L’objectif : redéfinir l’ordre mondial en sapant l’influence occidentale tout en renforçant sa propre position. En exploitant les vulnérabilités de ses rivaux, Pékin avance sur plusieurs fronts, réorganisant les priorités sécuritaires des puissances occidentales.
Des alliances stratégiques pour désarmer l’Occident
La Chine, selon des rapports, soutiendrait les Houthis au Yémen, leur fournissant des armes pour perturber les routes maritimes stratégiques tout en évitant de cibler ses propres intérêts. En armant indirectement les forces rebelles, elle affaiblit les corridors commerciaux critiques pour l’Occident, comme le golfe d’Aden, tout en consolidant ses propres partenariats dans cette région riche en ressources.
Simultanément, le soutien militaire présumé de Pékin à la Russie, par le biais de drones et d’autres technologies, souligne une collaboration visant à affaiblir les alliances occidentales comme l’OTAN. En alimentant le conflit en Ukraine, la Chine ne se contente pas de distraire l’Occident ; elle teste également les limites de la solidarité et de l’efficacité des sanctions occidentales.
Exploiter les réseaux criminels : Un levier asymétrique
Un autre aspect de la stratégie chinoise serait l’utilisation des cartels mexicains comme vecteurs de déstabilisation. La crise du fentanyl aux États-Unis, alimentée par des composants chimiques provenant de Chine, a un impact dévastateur sur les communautés américaines, affaiblissant leur cohésion sociale et détournant l'attention de Washington des enjeux géopolitiques globaux.
Par ailleurs, les accords entre la Chine et le régime Maduro au Venezuela, combinés à des réseaux criminels facilitant la traite humaine à travers le Darién Gap, exacerbent les tensions à la frontière sud des États-Unis. Ces pressions migratoires massives distraient encore davantage les décideurs américains, tout en renforçant l'influence de Pékin dans l’hémisphère occidental.
L’Énergie comme outil de domination
La quête énergétique de la Chine joue un rôle central dans cette stratégie multidimensionnelle. En achetant du pétrole russe sous sanctions et en investissant massivement dans les secteurs énergétiques de l’Amérique latine, Pékin non seulement diversifie ses sources d’approvisionnement, mais défie également la domination traditionnelle des États-Unis dans la région.
Les partenariats énergétiques avec des régimes controversés comme celui de Maduro permettent à la Chine de renforcer son emprise sur des nations riches en ressources tout en consolidant des alliances qui s'opposent à l’hégémonie occidentale.
Une stratégie globale, Une ambition délibérée
Ce qui se dessine, c'est une stratégie globale de la Chine visant à perturber les intérêts occidentaux tout en consolidant son propre pouvoir. En combinant soutien militaire, exploitation des réseaux illicites, et partenariats économiques ciblés, Pékin affaiblit simultanément les institutions occidentales, déstabilise ses rivaux et renforce ses leviers d’influence dans des régions stratégiques.
La complexité de cette approche repose sur sa nature indirecte : en agissant à travers des proxies et des partenaires tiers, la Chine évite les confrontations directes tout en maximisant ses gains stratégiques
Olivier d’Auzon