Les paramilitaires russes de la Brigade Bear se retirent du Burkina Faso
Un groupe d’environ une centaine de paramilitaires russes, appartenant à la Brigade Bear, était arrivé à Ouagadougou en mai dernier.
Leur mission consistait principalement à assurer la protection de certaines personnalités influentes, dont probablement le chef de la junte militaire, le capitaine Ibrahim Traoré, rapporte Le Monde.
Cependant, leur mission s’achève plus tôt que prévu. Après seulement trois mois passés au Burkina Faso pour soutenir la junte du capitaine Ibrahim Traoré, les membres de la Brigade Bear, une société militaire privée ayant des liens avec le ministère russe de la défense, préparent déjà leur départ.
Un groupe d’environ une centaine de paramilitaires russes, appartenant à la Brigade Bear, était arrivé à Ouagadougou en mai dernier. Leur mission consistait principalement à assurer la protection de certaines personnalités influentes, dont probablement le chef de la junte militaire, le capitaine Ibrahim Traoré.
Cependant, leur mission s’achève plus tôt que prévu. Après seulement trois mois passés au Burkina Faso pour soutenir la junte du capitaine Ibrahim Traoré, les membres de la Brigade Bear, une société militaire privée ayant des liens avec le ministère russe de la défense, préparent déjà leur départ.
Cette unité compte environ une centaine d’hommes, faisant partie des 200 à 300 paramilitaires russes actuellement présents au Burkina Faso. La raison officielle de ce retrait, qui intervient trois mois seulement après leur arrivée, est liée à la nécessité de participer à la défense russe contre l’offensive ukrainienne, lancée le 6 août dans la région de Koursk.
Viktor Yermolaev, le commandant de la Brigade Bear, connu sous le pseudonyme « Jedi », a confirmé ce départ via Telegram lors d’un échange avec Le Monde le 22 août. « Lorsque l’ennemi envahit notre territoire russe, tous les soldats russes mettent de côté les différends internes et s’unissent contre cet ennemi commun », a-t-il déclaré.
Cinq jours plus tard, le 27 août, la chaîne Telegram de la brigade a diffusé un message plus explicite, précisant que « compte tenu des événements récents, la brigade retourne en Crimée ». C’est en effet en Crimée occupée, à Perevalne, que se trouve le camp de base de la Brigade Bear. Viktor Yermolaev affirme que cette brigade n’a « aucun lien avec le ministère russe de la défense ».
Cependant, des contacts avec certains cadres du ministère sont avérés. Le 5 avril 2023, Iounous-bek Evkourov, vice-ministre russe de la défense et superviseur de l’ensemble du dispositif militaire du Kremlin en Afrique, s’était rendu en personne au camp de Perevalne pour exprimer son soutien à la brigade.
Selon une source occidentale, ce départ de la Brigade Bear du Burkina Faso pourrait également être lié à des tensions internes, notamment concernant des problèmes de paiement de certains combattants. « C’est complètement absurde », rétorque Viktor Yermolaev. « Nous partons parce que l’ennemi [l’armée ukrainienne] a pénétré en Russie. Nous reviendrons en Afrique une fois notre mission accomplie chez nous. »
Les paramilitaires russes sont présents au Burkina Faso depuis la fin de 2023, à la demande du capitaine Ibrahim Traoré, désireux de renforcer la sécurité de son régime après une tentative de coup d’État. Les forces russes, militaires et paramilitaires, participent notamment à la formation des soldats et collaborent avec les services de renseignement burkinabés.
Les membres de la Brigade Bear, quant à eux, étaient principalement chargés de la protection de personnalités. Selon Viktor Yermolaev, ils assuraient la sécurité de l’ambassadeur russe, mais aussi, très probablement, celle du capitaine Traoré en personne.
Le 25 juillet, à Ouagadougou, le chef de la junte avait été filmé pour la première fois dans une vidéo amateur, entouré de paramilitaires russes masqués en treillis, dont l’un arborait un écusson de la Brigade Bear sur le bras.