Macron appelle au dialogue et à la protection de la souveraineté alimentaire
Le 61e Salon international de l’agriculture a été inauguré par Emmanuel Macron le 22 février 2025, dans une atmosphère apaisée par rapport à l'année précédente.
Le président a pris la parole après un échange avec les syndicats agricoles, soulignant l'importance de soutenir les agriculteurs français face aux défis économiques, rapporte Ouest-France.
Il a insisté sur le fait que les agriculteurs ne devaient pas être considérés comme une variable d’ajustement pour le pouvoir d’achat ou les accords commerciaux.
Concernant l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, Emmanuel Macron a exprimé sa ferme opposition, le qualifiant de "mauvais texte".
Il a annoncé sa volonté de bloquer cet accord en travaillant avec d'autres pays européens pour protéger la souveraineté alimentaire de la France et de l’Europe. Le président a proposé la mise en place de « clauses miroirs » pour éviter une concurrence déloyale liée aux normes d’importation.
Macron a également souligné la nécessité de produire sur le sol européen pour garantir l’indépendance alimentaire, mettant en garde contre le risque que l’alimentation devienne une arme dans les relations internationales.
Malgré les tensions qui ont marqué les précédentes éditions du Salon, Emmanuel Macron a appelé au calme et au dialogue respectueux, rappelant que la profession agricole traverse une transition ambitieuse mais difficile.
Il a mis en garde contre les excès de contraintes réglementaires, qui pourraient nuire à la capacité de production.
Le président a également abordé les tensions concernant l'Office français de la biodiversité (OFB), appelant à davantage de respect pour ses agents, qui sont souvent au cœur des critiques agricoles. Il a insisté sur l'importance de leur travail, soulignant que la stigmatisation était contre-productive.
Dans un contexte de transition, Emmanuel Macron a insisté sur le besoin de concilier environnement, production locale et soutien aux agriculteurs, tout en garantissant la souveraineté alimentaire de la France.