Vidéo - Mayotte après le cyclone Chido : Macron face à la détresse des habitants
Emmanuel Macron a visité Mayotte ce jeudi, cinq jours après le passage dévastateur du cyclone Chido.
À son arrivée, il a été interpellé par des habitants désespérés, confrontés à des destructions massives, des pillages et une pénurie d’eau et de nourriture.
La situation reste critique, notamment dans les bidonvilles, où de nombreuses personnes, notamment des Comoriens sans papiers, sont touchées.
Le bilan provisoire fait état de 31 morts et de près de 1400 blessés, bien que les autorités craignent que le nombre de victimes soit bien plus élevé.
Le chef de l'État, initialement prévu pour une visite de quelques heures, a prolongé son séjour pour évaluer l’étendue des dégâts et rencontrer les habitants dans les zones les plus touchées. Lors de sa visite à l’hôpital de Mamoudzou, le principal centre hospitalier de l’île, Macron a pris la mesure de la complexité du recensement des victimes.
De nombreux corps restent ensevelis sous les débris, et la situation est d'autant plus difficile à gérer en raison des traditions de rapatriement rapide des défunts dans les communautés musulmanes.
Les habitants, épuisés et inquiets, ont exprimé leurs frustrations concernant l’absence d’information et de secours avant et après le passage du cyclone.
Beaucoup ont souligné un manque d'alerte pour les populations vulnérables, notamment les migrants sans papiers.
Dans les hôpitaux, les conditions sont difficiles : manque d’eau, de nourriture, et de matériel médical. Les soignants ont alerté le président sur la pénurie alimentaire imminente et la désorganisation des secours.
En réponse, Emmanuel Macron a promis des actions pour rétablir l’eau, l’électricité et la nourriture, assurant que les efforts étaient déjà en cours.
Il a également réagi aux préoccupations concernant les pillages, assurant que le gouvernement mettrait en place des mesures pour sécuriser la situation. Le président a également visité l’île en hélicoptère pour prendre conscience de l’étendue de la catastrophe.
Le gouvernement a pris des mesures pour limiter les conséquences économiques en publiant un décret visant à bloquer les prix des produits essentiels.
Le ministre des Outre-mer a annoncé la mise en place de l'état de calamité naturelle exceptionnelle, destiné à faciliter l'organisation de l'aide d’urgence.
Cependant, malgré les efforts du gouvernement, la colère des habitants demeure face à l'ampleur de la catastrophe et à l’insuffisance de l’aide reçue.
Les autorités continuent d’évaluer les besoins, alors que le pays se prépare à une réponse à long terme face à une situation de plus en plus précaire, rapporte Radio Canada.