La déclaration de Macron sur le Hamas, un pas vers l'internationalisation du conflit, estime Philippe de Veulle
"Nous sommes à la veille d’un risque d’embrasement régionalisé du conflit israélo-palestinien, voire même d’une intertionalisation du conflit qui pourrait s’étendre sur des territoires de l’Union européenne", a mis en garde Philippe de Veulle.
La déclaration du Président français Emmanuel Macron est un tournant dans la crise israélo palestinienne, déclaré à Al-Ain News Me Philippe de Veulle, avocat international spécialiste des questions de terrorisme.
Le président français, Emmanuel Macron, a proposé mardi à Jérusalem que la coalition internationale actuellement déployée en Irak et en Syrie pour lutter contre Daech "puisse aussi lutter contre le Hamas", après son attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre.
Voici le texte intégral de l'interview :
Votre commentaire sur les déclarations d'Emmanuel Macron à Israël sur le Hamas ?
La déclaration du Président Emmanuel Macron est un tournant dans la crise israélo palestinienne, depuis sa rencontre avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, auquel il a assuré son total soutien contre la lutte armée contre le Hamas, considérée comme une organisation terroriste.
Cette entité étant associée à Daesh, la lutte se présente comme implacable de la part de Tsahal et des pays coalisés dans ce combat comme les USA, la Grande Bretagne et maintenant la France.
Le premier ministre israélien a fait comprendre lors de la conférence de presse en compagnie du président français Emmanuel Macron, que le combat était civilisationnel et concernait aussi bien la France que la survie de l’état hébreu.
Il a bien précisé que Daesh était aussi bien présent dans la banlieue parisienne.
Quelles conséquences ce conflit peut-il avoir sur la région en particulier et le monde en général ?
Cela aura des conséquences directes sur le territoire français avec des risques d’attentats terroristes ou un engrenage d’émeutes encore plus incontrôlables que celle de juin-juillet dernier.
Si le président Macron circonscrit le combat contre le Hamas, il n’évoque pas le Hezbollah libanais qui menace aussi l’état d’Israël au nord d’Israël.
Cela peut-être dans le but d’éviter une conflagration du conflit au Liban, qui semble malheureusement inévitable et aussi d’éviter de se mettre à dos la république islamique iranienne.
L’offensive militaire de l’armée israélienne sur la bande de Gaza n’a pas encore commencé, hors les bombardements sur des cibles déterminées.
Nous sommes à la veille d’un risque d’embrasement régionalisé du conflit, voire même d’une intertionalisation du conflit qui pourrait s’étendre sur des territoires de l’Union européenne.
Il semble y avoir des développements géopolitiques complexes dans la région. Comment la communauté internationale réagit-elle à cette situation potentiellement explosive ?
La Chine pourrait aussi être tentée d’intervenir en faveur des palestiniens, qui a dépêché des navires de guerre dans la region.
La Russie qui ne soutient pas le Hamas a des bases militaires en Syrie, qui a déjà était touchée par des bombardements préventifs israéliens.
Nous sommes à la veille de tous les dangers d’embrasement du conflit…