Demande de Macron au Rwanda : retrait des forces et fin du soutien aux rebelles en RD Congo
Lors de la première visite officielle à Paris du président de la RD Congo, Félix Tshisekedi, le mardi 30 avril, Emmanuel Macron a demandé au Rwanda de cesser tout soutien aux rebelles du M23 et de retirer ses forces du pays.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue congolais, Macron a déclaré que la France ne transigerait jamais sur l'intégrité territoriale et la souveraineté de la RD Congo.
Il a mentionné l'engagement du président congolais à mettre fin aux activités des FDLR, des rebelles hutu rwandais présents depuis 30 ans dans l'est de la RD Congo, une présence dénoncée par le Rwanda.
Macron a ajouté que plusieurs autres alliés étaient aux côtés de la RD Congo pour faire avancer cette question.
Le président français a souligné que cet engagement avait une valeur vis-à-vis du Rwanda et qu'il s'engagerait à contacter le président rwandais, Paul Kagame, dans les prochains jours. Il a estimé que si un tel processus pouvait être relancé, cela créerait de la confiance.
Macron a évoqué une séquence qui impliquerait le désarmement et l'encadrement des FDLR, ainsi que le retrait des forces rwandaises présentes en RD Congo, suivi du désarmement du M23 et d'un processus d'accompagnement.
Il a salué la médiation angolaise et exprimé son souhait de voir des initiatives concluantes d'ici la fin de l'été pour résoudre la situation qui dure depuis trop longtemps.
Toutefois, il n'a pas clairement évoqué de sanctions contre le Rwanda, comme le demandait la RD Congo.
En retour, Félix Tshisekedi a exprimé sa gratitude pour le soutien français. Il a souligné l'engagement encore plus fort de la France aux côtés du peuple congolais pour trouver une issue au conflit qui sévit dans l'est de la RD Congo.
Il a déclaré que son pays pouvait compter sur la France, qui serait à ses côtés pour rechercher la paix, ajoutant qu'une lueur d'espoir se profilait à l'horizon.
Cependant, il a précisé que des discussions avec le Rwanda ne seraient possibles qu'une fois que son armée aurait quitté la RD Congo.