Netanyahu dénonce les accusations de la CPI : "Une distorsion de la réalité"
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement critiqué l'annonce d'un mandat d'arrêt émis à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI), qualifiant cette décision de "nouvel antisémitisme".
Cette réaction survient alors que le tribunal envisage également des mandats d'arrêt à l'encontre de trois hauts responsables du Hamas.
Le procureur général de la CPI, Karim Khan, a déclaré qu'il existait des motifs raisonnables de croire que Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, étaient pénalement responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité présumés commis à Gaza. Cette décision a suscité des réactions passionnées, notamment de la part du président américain Joe Biden, qui l'a qualifiée de scandaleuse, affirmant qu'il n'y avait "pas d'équivalence" entre Israël et le Hamas.
Netanyahu a vivement rejeté les accusations, déclarant: "En tant que Premier ministre d'Israël, je rejette avec dégoût la comparaison faite par le procureur de La Haye entre l'Israël démocratique et les assassins de masse du Hamas. Il s'agit d'une distorsion complète de la réalité."
La France a exprimé son soutien à la CPI, soulignant son indépendance et sa lutte contre l'impunité, tandis que les États-Unis ont remis en question la compétence de la Cour dans cette affaire, Israël n'étant pas signataire du Statut de Rome qui a fondé la CPI.
La décision de la CPI a également suscité des réactions mitigées à Tel-Aviv, où des manifestations massives ont eu lieu ces dernières semaines, exigeant davantage d'actions de la part du gouvernement Netanyahu pour obtenir la libération des otages détenus à Gaza.
Les habitants de Tel-Aviv ont exprimé leur perplexité face à l'éventuelle équivalence entre les dirigeants démocratiquement élus et ceux d'une organisation terroriste. Pendant ce temps, du côté des Gazaouis, les attentes concernant des résolutions internationales décisives pour résoudre les problèmes restent élevées.
Les juges de la CPI devront désormais examiner les preuves présentées et décider si des mandats d'arrêt peuvent être délivrés à l'encontre des dirigeants d'Israël et du Hamas.