Nicolas Sarkozy sous bracelet électronique : une première pour un ancien président
Ce vendredi 7 février, un événement inédit a marqué l'histoire judiciaire de la France : l’ancien président Nicolas Sarkozy a vu son bracelet électronique posé à son domicile, suite à sa condamnation dans l'affaire des écoutes.
Ce dispositif est une conséquence directe de son pourvoi en cassation rejeté en décembre 2023, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme, aménagé sous surveillance électronique, pour corruption et trafic d'influence, rapporte l'AFP.
Nicolas Sarkozy, convoqué au tribunal de Paris fin janvier, a vu les modalités de sa peine définies par un juge d’application des peines (JAP). Dès ce vendredi, l'ex-président ne pourra plus quitter son domicile que durant des plages horaires précis, qu’il aura négociées avec le JAP.
Cette décision intervient après un jugement rendu dans l’affaire dite des "écoutes", où Nicolas Sarkozy avait été reconnu coupable d'avoir tenté d'influencer un magistrat en échange de promesses de faveurs. Il avait agi avec son avocat historique, Thierry Herzog, pour obtenir des informations confidentielles auprès de Gilbert Azibert, un haut magistrat de la Cour de cassation.
Parallèlement à cette condamnation, Sarkozy est actuellement jugé dans une autre affaire, celle du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Toutefois, en raison de son âge avancé – il a fêté ses 70 ans le 28 janvier dernier –, il pourrait demander une libération conditionnelle, et se faire retirer son bracelet électronique plus tôt, selon les conditions prévues par la loi.
Cette mesure n'avait encore jamais été appliquée à un ancien chef d'État, marquant ainsi un tournant significatif dans l'histoire judiciaire de la République.