Nouvelle circulaire de Bruno Retailleau : durcissement de la régularisation des sans-papiers
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé un durcissement des critères de régularisation des sans-papiers avec la publication d'une nouvelle circulaire, modifiant ainsi l’approche de la circulaire Valls de 2012.
Cette nouvelle directive vise à rendre l’admission exceptionnelle au séjour (AES) plus restrictive et moins fréquente.
Bien que les critères de base pour une régularisation ne soient pas modifiés, le ministre insiste sur le fait que cette voie doit rester "exceptionnelle" et non la norme.
Le texte met l'accent sur la maîtrise des flux migratoires et le respect des principes républicains, dont la laïcité et la maîtrise de la langue française. Pour la première fois, la durée de présence en France est fixée à un minimum de sept ans pour qu'un travailleur sans-papiers puisse prétendre à la régularisation.
En revanche, le préfet conserve un pouvoir d’appréciation important et peut, si le dossier le justifie, assouplir ce critère.
Cette nouvelle circulaire a pour objectif de limiter le nombre de régularisations, qui en 2023 ont permis à près de 35 000 personnes d’obtenir des papiers.
Elle devrait également renforcer le contrôle de l'immigration irrégulière et exclure les étrangers jugés menaçant pour l'ordre public. En parallèle, la mise à jour de la liste des métiers en tension, permettant aux travailleurs sans-papiers de régulariser leur situation, sera publiée fin février.
Avec cette révision, le gouvernement marque une nouvelle étape dans sa politique d’immigration, misant sur une gestion plus stricte des régularisations tout en restant soucieux de l’intégration des étrangers, rapporte l'AFP.