Pourquoi cette mise à jour vers iOS 17.4 est historique ?
La nouvelle mise à jour est disponible depuis hier de l'iOS. Des nouveautés majeures pour les développeurs sont à noter, mais pour l’instant les utilisateurs classiques ne devraient pas constater de différence majeure au quotidien.
L’origine : Apple courbe l’échine
Apple a décidé de s’ouvrir davantage à la concurrence. La société laisse donc désormais les éditeurs proposer des services alternatifs à ceux auparavant imposés par la firme à la pomme sur son système d’exploitation mobile. Si ce retournement de veste importe tant, c’est car il aurait été induit par la Commission européenne.
Cette dernière, notamment dans le cadre du DMA (Digital Markets Act), souhaite en effet que les géants de la tech fassent un effort pour favoriser la compétition. Un débat connu sous le terme antitrust, dans la langue de Shakespeare.
Il faut toutefois savoir que bien qu’Apple s’évite probablement l’une des amendes les plus importantes de son histoire ici, tout n’est pas rose pour autant. Ainsi, bien que la société de Tim Cook limite effectivement son comportement parfois considéré comme anticoncurrentiel sur le Vieux continent, ce n’est pas le cas partout ! En effet, nous venons d’apprendre de source sûre que les boutiques d’apps tierces seront par exemple inopérantes si vous passez trop de temps en dehors de l’Europe des vingt-sept…
Vous pouvez installer une boutique d’apps tierce
Les boutiques d’apps tierces, concrètement, ne sont ni plus ni moins que des alternatives à l’App Store ou au Google Play Store. Alphabet n’a toutefois pas précisé si sa propre solution verrait aussi le jour sur iOS, pour le moment. On sait cependant que les éditeurs MacPaw et Mobivention ont, eux, d’ores et déjà annoncé que leurs plateformes du genre verront le jour d’ici peu.
Installer une application sans passer par l’App Store, Apple appelle cette pratique du sideloading. En principe, rien de plus innocent jusqu’ici. Mais pour l’entreprise américaine, cette opération présente quelques risques non négligeables. Par exemple, on outrepasse ici le processus de vérification de l’App Store qui consiste à scanner les mises à jour soumises par les développeurs tiers, à la recherche de malwares potentiels.
WebKit n’est plus obligatoire chez les éditeurs
Troisième nouveauté : la possibilité, pour les créateurs de navigateurs tiers, de passer par le moteur de rendus de leur choix pour leurs apps iPhone.
Jusqu’à maintenant, Apple imposait sa propre solution : WebKit. Cette dernière propulse donc non seulement le butineur propriétaire Safari, mais aussi, sur iOS, Mozilla Firefox, Google Chrome ou encore Opera et le petit nouveau Arc Search.
Streaming de jeux vidéo
Enfin, précisons qu’Apple permet aussi le streaming de jeux vidéo. Rien de bien différent d’une boutique d’apps tierces, me direz-vous : ici, nous parlons simplement d’une spécificité particulièrement appréciée par le secteur du gaming. Longtemps interdites jusqu’alors, ces ludothèques connectées rappellent notamment la proposition de valeur du fameux service Xbox Cloud Gaming. Ce dernier avait tout de même réussi à se frayer un passage vers le navigateur Safari.