Tchad : MSF demande une aide alimentaire pour les réfugiés soudanais
La malnutrition qui touche 40.000 réfugiés soudanais dans le camp d’Adré dans l’Est du Tchad alarme l’ONG Médecins Sans Frontières, qui appelle dans son communiqué publié le 17 novembre, à « une aide alimentaire d’urgence ».
Environ 14 000 enfants malnutris dans les différents programmes ambulatoires à Adré et dans les camps alentours depuis le début de l’année.
Près de 3 000 enfants ont été hospitalisés dans un état grave souffrant de malnutrition aigüe sévère et de ses complications, et 80% d’entre eux l’ont été sur la période de juin à octobre à la suite de l’arrivée massive de réfugiés, indique MSF.
Dans une évaluation nutritionnelle rapide menée par les équipes MSF début octobre, sur le camp de Metché, abritant aujourd’hui environ 40 000 personnesn 7,1% des enfants de moins de deux ans souffraient de malnutrition aigüe sévère, avec un taux de prévalence global de malnutrition aigüe à 13,6% parmi les enfants de moins de cinq ans.
« Davantage de moyens financiers, humains et logistiques doivent notamment être consacrés à l’aide alimentaire d’urgence pour que le Programme Alimentaire Mondial et ses partenaires puissent continuer à organiser des distributions à grande échelle de manière sûre et régulière y compris en 2024.
Il faut aussi s’assurer que ces distributions atteignent les familles les plus à risque et soient adaptées aux besoins spécifiques des personnes dénutries, c’est-à-dire enrichies en vitamines et minéraux », déclare Mohammadou Gado, coordinateur d’urgence dans le Ouadda à ‘Est du Tchad.
Le Soudan, présente depuis le début de la guerre civile en avril dernier, la plus grande crise humanitaire du monde avec 7,1 millions de déplacés, dont environs 3 millions d’enfants, plus de 1,2 million de personnes ont fui vers les pays voisins. Le Tchad enregistre le plus grand nombre d'arrivées, suivi par l'Égypte, le Soudan du Sud, l'Éthiopie, la République centrafricaine et la Libye.
Des risques de maladies, de épidémies et de malnutrition aigue sont très forts auprès de cette population vulnérable, comme constaté par plusieurs agences onusiennes et ongs.
L’Organisation des Nations Unies a nommé hier, le diplomate algérien Ramtane Lamamra pour gérer le dossier de ce pays de la bande sahélo-saharienne.